En guise d’opinions sérieuses, on a toujours le choix entre colporter des chazaleries à longueur de journées, ou bien faire l’effort de se renseigner un peu sur la réalité.
Lordon le dit si bien : "Il conviendrait pour commencer que les libéraux prennent conscience du
défaut de cohérence de leur propre argument qui écarte d’abord la
taxation des riches par un argument de « second ordre » : bien sûr, on
peut si l’on veut l’envisager, mais elle concerne si peu de monde et
s’avérera si peu efficace — quelques centaines de millions d’euros
supplémentaires pour se faire plaisir, définitivement pas à la hauteur
de la centaine de milliards du déficit à réduire... Or l’argument
d’échelle se retourne comme un gant : si les riches pèsent si peu en
termes fiscaux, c’est qu’ils ne pèsent pas davantage en termes de
capacité d’investissement !"
On connait la chanson : - si les riches partent l’économie du pays coulera - taxer les riches ne rapporte que des montants dérisoires en regard des besoins du pays
Les guignols qui serinent ce genre de complainte parviennent parfois, exceptionnellement, à se rendre compte du paradoxe qu’ils énoncent : une des assertions est forcément fausse, puisqu’elles sont en contradiction.