par bercav
(xxx.xxx.xxx.212)
30 avril 14:16
Mélenchon
s’agite beaucoup ces derniers temps. Il a au moins compris qu’en temps
de grave crise, il devait gueuler plus forts que les autres. Mais avec
le PS comme concurrent, pas très difficile. On dirait un sarkozy de
gauche, avec les mêmes clins d’oeil pour ses partenaires médiatiques et
quand il apparaît, on est au moins dans la théorie de l’agitation
permanente... Donc rien d’extraordinaire à allumer Merkel la paysanne
et dénoncer les vautours qui tournent avec des taux élevés, sur les
économies des Nations. Mais dans le paysage médiatique pourri jusqu’à
la moelle, ça impressionne un peu me direz-vous. Certes.
Cette crise bientôt ne sera plus économique mais deviendra une crise
de régime politique. Mélenchon fait inconsciemment le lien avec les
élections à venir en Allemagne. Il y a donc bien un problème en la
matière, on le sait depuis longtemps. Les politiques qui flagornent
font passer leurs intérêts en premier avec leurs amis financiers. Car
s’il allait jusqu’au bout de sa logique notre bon notable dont on ne
sait plus s’il cumule mais dont on taira par pudeur les émoluments
astronomiques, c’est le démantèlement des banques qui lui aurait déjà
traversé l’esprit. A la place, il préfère chigner sur les taux
pratiqués par la BCE qui prête aux autres banques.
Et Mélenchon l’extra-lucide avait soutenu Maastricht, comme il
avait coulé sa larme concernant Obama le fol espoir. Il se refait une
virginité et nous dit qu’avec lui, il y aura un gros bâton quand il
discutera avec les banques. Et effectivement, à ce moment là, il y aura
un gros bâton, mais -excusez-moi pour celle-la- c’est pas sur la table
qu’il aura le plus de risque de se trouver. Et pour cause, Mélenchon,
on l’a entendu parler de la dette, racontant qu’il avait la solution.
En vérité, il n’a toujours pas remis en cause certains gouvernants
issus directement des rangs des banquiers qui ont organisé la création
de la dette perpétuelle et exponentielle. Il avait l’occasion de le
dire, mais il s’est tu. Car s’il l’avait fait, il n’existerait même pas
politiquement -comme son ancêtre Trotsky- et ne pourrait pas bouger le
petit doigt à l’heure qu’il est.
Et passons sur sa vision habituelle toute maçonnique, en accord avec
Sarkozy et Coppé, de la burqua et toutes ces conneries de diversion
pro-libérale ; le tintamarre indispensable au système de domination
actuel, dont Mélenchon qui a toujours soutenu Fabius au PS, est l’autre
facette du système binaire, un peu plus séduisante.