Folle machine.
Les gros rouleaux compresseurs du
profit, lourds de tous les égoïsmes des hommes, avancent en saccageant tout sur
leur passage. Les machines sont aveugles, n’ont pas de pilote. Leur principe de
fonctionnement n’est pas la responsabilité mais le pouvoir.
Pour arrêter ces machines, il
conviendrait de freiner sur tous les engrenages qui les composent mais on ne
peut le faire car ces pièces là vivent en autarcie et n’entendent pas se
laisser commander dans leurs mouvements erratiques ; elles ne se sont pas
dotées de freins.
Les machines sont de
type : « démocratie avancée », c’est-à-dire que voilà un
bail qu’elle n’ont pas subi de révision. On ne compte plus les pannes, les
grèves, les fuites d’huiles, le rendement médiocre, les pièces hors d’usage
mises au chômage.
Bien plus efficaces pour tout
détruire sur la terre, sans vergogne, sont les machines de type :
« état émergent », lancées dans la compétition sur le circuit
mondial.
Tous ces rouleaux compresseurs
vont arracher les arbres, répandre des pesticides, faite éclater les schistes,
souiller les nappes phréatiques, rajouter du CO2, exploiter les pays pauvres.
2011 : odyssée de l’espace
restreint de l’intelligence des hommes : la machine a pris le contrôle sur
eux, elle se conduit toute seule et elle fonce droit contre un mur.
Nous sommes à l’ère du rouleau
compresseur financier gagnant. Si l’humanité survit, que diront de ce temps les
frères humains qui après nous vivront ? Je n’ose y penser.