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Commentaire de Maldoror

sur Alain Minc : Le peuple est responsable de la crise !


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Maldoror Maldoror 10 août 2011 11:32

Ces gens n’ont vraiment aucune pudeur.
Que nous dit cette vermine ? (je n’en écoute que quelques secondes, perso les attali & co je peux plus).
"Que les Etats ont dépensés plus et ont diminué les recettes car la population l’exigeait".

Or
1) effectivement les Etats ont vu leur recettes diminuer mais les baisses d’impôt ont concerné les plus riches et absolument pas la classe moyenne, [d’ailleurs sa mondialisation heureuse bénéficie effectivement qu’aux plus aisés (ceux qui peuvent faire jouer la concurrence fiscalo-sociale entre les Etats de par leur mobilité liée à leurs hautes qualifications ou leur argent)].
Donc effectivement les Etats se sont sabordés ce qui a entrainé le déficit.

2) l’obligation de se financer par intérêt via les marchés a créé là aussi la dette, qui augmente mécaniquement à partir du moment où le taux de croissance est inférieur aux intérêts. On n’a jamais expliqué en quoi le fait pour un Etat de se refinancer auprès de sa banque centrale de façon raisonnable, pour toutes sortes d’investissements nécessaires (engendrant eux-mêmes de la "croissance endogène" => LGV, logements etc.) en remboursant la somme mais sans ou avec un très faible intérêt allait entraîner une inflation insoutenable (qui serait de toute façon uniquement temporaire) contrairement au mode de financement privé. De plus l’inflation n’est pas la calamité économique présentée par les monétaristes... si ce n’est qu’elle est défavorable pour les rentiers évidemment..
Quoi qu’il en soit ce qui pose problème en l’occurence ce sont les intérêts pas le fait de rembourser le capital du prêt, et ça n’équivaut pas à une monétisation massive de dette iremboursables.
Donc la nécessité pour les administrations publiques de se financer par intérêt a là aussi entraîné une hausse des dépenses (le service de la dette) et une baisse des recettes.

3) Les privatisations (qui ont été le fait autant de la gauche que la droite et qui est d’ailleurs un processus institutionnalisé au niveau des traités européens) ont entraîné un manque à gagner pour l’Etat, de même le processus de la dette décrit plus haut l’empêche d’assurer les investissements nécessaires ce qui l’oblige à signer des partenariats inégaux avec le privé, ce qui aboutit à la privatisation d’autoroutes, parkings etc. Autant d’argent qui pourrait être réinjecté dans le pays.
Donc les privatisations causent une diminution des recettes.

Au final les grands gagnants du jeu sont les plus riches, les grands perdants les classes moyennes.

Mais comme d’habitude les Alain Minc & co. pour noyer le poisson parlent de "moyennes" et occultent les inégalités.


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