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Commentaire de therasse

sur DSK dénonce "l'acharnement" de L'Express, Barbier lui rétorque en direct sur I télé


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therasse 19 septembre 2011 11:04

L’Express a fait son job, point final.


Par contre, pour avoir lu le rapport du procureur, j’affirme qu’il n’a pas blanchi DSK.

Il se contente d’ énumérer les mensonges périphériques de Diallo à propos de son passé, d’une part, et de ce qui s’est passé après 12h26. Ceci affaiblit la crédibilité de la plaignante.

Ajoutons qu’ ELLE N’A JAMAIS CHANGE DE VERSION QUANT AUX FAITS QUI SE SERAIENT PRODUITS DANS LA SUITE CONTRAIREMENT A CE QUE PRETENDAIT DSK SUR TF1. Les différents scénarii de Diallo concernent ce qu’elle a fait après les faits, or nous savons que le traumatisme subi a très bien pu provoquer ce désordre mental. 

Quant aux blessures subies, le procureur NE LES NIE PAS, il dit juste qu’il n’est pas prouvé qu’elle n’ait pas pu les subir plus tôt, à la veille des faits, dans d’autres circonstances. Ici encore DSK ment.

 La conclusion du procureur porte essentiellement sur ses propres doutes quant à SA capacité de convaincre un jury, compte tenu des mensonges effectifs de la victime (relatifs à son passé) et ses difficultés à relater son timing après les faits.

Toutefois, le rapport mentionne clairement l’heure d’entrée de Diallo dans la suite (12h06), l’heure du coup de fil donné par DSK à sa fille (12h13). Ensuite, le parcours de Diallo est obscur jusqu’à 12h26.

Sauf à penser qu’il se soit livré à la relation (prouvée par la présence de sperme sur les lieux et les vêtements de la plaignante) alors même qu’il téléphonait à sa fille, il aurait donc suffi de 7 minutes pour obtenir le consentement de la soubrette et consommer l’acte. Comment peut-on croire en une relation consentie ? Rappelons que DSK n’en est pas à son coup d’essai.

Dans le rapport on trouve cette considération centrale quant à l’attitude du bureau du procureur :
"Depuis des générations, avant de décider ci un cas doit aller jusqu’au procès, les procureurs criminels du comté de New York ont insisté sur le fait qu’ils doivent être eux-mêmes convaincus de la culpabilité du défendeur au-delà de tout doute raisonnable ET SONT CONVAINCUS D’ETRE CAPABLES DE PROUVER CETTE CULPABILITE AU JURY"
(page 4 du rapport)

On est loin de la proclamation d’innocence que DSK prétendait avoir lu dans le rapport de l’accusation.

Grossièrement dit, le procureur a imaginé "prospectivement" le procès. Il a anticipé mentalement ce qui s’y passerait. Il a vu une plaignante chamboulée par une défense strauss kahnienne agressive. Il a douté de sa capacité de résister à cette pression et à ne pas se contredire. 

Et il a eu peur, il a craint pour sa propre crédibilité compte tenu des enjeux électoraux dont un procureur doit tenir compte à New York.

Les mensonges de Diallo, ceux d’une femme simple et illettrée ne sont rien face aux manipulations médiatiques machiavéliques de DSK qui, évidemment, table sur la conviction que peu de français iront lire le rapport du procureur.

Si j’étais avocat de Diallo au civil, je me livrerais face au jury, à une comparaison entre la vidéo consternante de cette prestation sur TF1 et le texte effectif du rapport du procureur. Une analyse de texte en quelque sorte.

J’établirais cet aspect mythomaniaque autant que manipulateur du présumé violeur, qui pousse le vice jusqu’à humilier sa victime jusqu’au dernier degré en mettant en exergue ses pseudo-mensonges quant aux faits. Les autres, tout le monde s’en fout ou devrait s’en foutre ! 

Le coup de l’arroseur arrosé. 




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