les juristes de l’Islam sont unanimement d’avis que l’apostat mérite une peine — même s’ils peuvent diverger sur sa nature. Leur grande majorité estime que cette peine est la peine de mort. C’est l’avis des quatre écoles de jurisprudence islamique prévalantes.........
A ce sujet, une somme de hadiths authentiques ont été narrés par un certain nombre de Compagnons : Ibn `Abbâs, Abû Mûsâ, Mu`âdh, `Alî, `Uthmân, Ibn Mas`ûd, `Â’ishah, Anas, Abû Hurayrah et Mu`âwiyah Ibn Haydah.
Ces hadiths sont rapportés selon des formulations différentes. Par exemple, le hadith d’Ibn `Abbâs : « Quiconque change sa religion, tuez-le. » (rapporté par tous les compilateurs de hadiths sauf Muslim ; on retrouve le même hadith chez At-Tabarânî, d’après Abû Hurayrah, avec une bonne chaîne de narration et ce hadith est narré selon Mu`âwiyah Ibn Haydah avec une chaîne de narration dont les maillons sont des hommes de confiance).
Le hadith d’Ibn Mas`ûd : « Le sang d’un Musulman qui atteste qu’il n’y a de dieu que Dieu et que je suis le Messager de Dieu est illicite sauf dans trois cas : l’homicide volontaire, le fornicateur qui a déjà connu le mariage et l’apostat qui abandonne la Communauté. » (rapporté par l’ensemble des compilateurs de hadiths).
Selon d’autres versions de ce hadith, d’après `Uthmân : « ...un homme qui a mécru après sa Soumission (Islam) ou qui a forniqué après qu’il a connu le mariage ou qui a tué sans droit une autre âme. » (rapporté par At-Tirmidhî — qui le qualifia dehasan (bon) -, An-Nasâ’î et Ibn Mâjah ; le sens du hadith est confirmé par la version d’Ibn `Abbâs, de Abû Hurayrah et de Anas).
L’érudit Ibn Rajab dit : « Tuer dans chacun de ces trois cas est consensuellement admis par les Musulmans. » [2].
`Alî — que Dieu honore sa face — exécuta la peine de l’apostasie contre un groupe de gens qui l’avaient divinisé. Il les brûla vifs, après qu’il leur eut demandé de se repentir et qu’il les eut réprimandés, mais ils refusèrent de se repentir et de revenir sur leurs prétentions. Il les jeta alors dans le feu, disant :
« Lammâ ra’aytul-amra amram-munkarâ *** Ajjajtu nârî wa da`awtu Qumburâ