Pour "après que", les choses sont loin d’être aussi claires : voir ici (B)
Pourquoi le développement du subjonctif avec après que depuis le début du xxes. ? M. Stéfanini, en 1953, ds Remarques sur la syntaxe d’après que en français moderne estimait que chez les sujets qui emploient tantôt l’indicatif, tantôt le subjonctif avec après que, le subjonctif ,,exprime un procès dont la réalité ne peut faire aucun doute, dont la réalisation est garantie par après que, mais il permet de le considérer dans le temps in fieri, qui est en train de se faire pour aboutir au temps in esse, où se déroule (s’est déroulé ou se déroulera) le procès principal.`` (p. 79). ,,En se faisant suivre du subjonctif, après que conserve, dans toute la mesure du possible, sa symétrie avec avant que
qui, grâce au discordantiel pouvait déjà établir entre deux faits un
lieu non seulement temporel, mais idéel.`` (p. 83). En 1955, ds Nouvelles remarques sur la syntaxe d’après que, il s’efforce d’expliquer pourquoi un vaste public a manifesté un tel empressement à adopter la nouvelle tournure. Avant que et après que
,,ne datent pas avec précision le procès exprimé par la principale
(...) mais le situent simplement comme antérieur ou postérieur à un
autre procès qui ne coïncide pas avec lui. Dans les deux cas, on établit
entre les deux faits un rapport de consécution (...) ; avant que diffère, retarde l’arrivée, après que ne
la fait pas attendre. Mais la chronologie de raison reste la même : les
deux locutions placent identiquement deux événements à la suite l’un de
l’autre.`` (pp. 125-126). ,,On a dégagé des deux locutions cet élément
commun qu’elles établissent une chronologie de raison, qu’elles mettent «
en suite » deux procès, et qu’elles le font en situant dans l’en deçà
d’un événement le fait à dater, qu’elles semblent donc comporter une
sorte de jugement critique sur le juste moment de survenance du procès.
(...) [La langue] néglige les raisons puissantes qui justifient l’emploi
de l’indicatif avec après que, pour ne retenir que la nuance de critique implicite qu’elle contient (...).`` (p. 136).La
langue réalise ainsi une tendance à la symétrie entre deux construction de
sens opposé, dont l’opposition semble suffisamment marquée par les locution
conjonctives. Pour M. Wilmet, dans Après que suivi du subjonctif, 1969, après que, oblige
l’usager du français moderne à saisir l’événement subordonné par sa séquelle
verbale. Comme les tiroirs composés de l’indicatif ne suffisent plus à
marquer l’aspect extensif, l’habitude s’installe de recourir au
mode subjonctif, ? où les formes simples et les formes composées
constituent toujours des couples aspectuels véritables ?, en sacrifiant
ainsi l’expression du temps (au demeurant assurée par la conjonction) à celle de l’aspect
(...) Le mode subjonctif, presque insensible à la notion de temps,
fournit (...) une solution unique joignant la simplicité à
l’efficacité.`` pp. 37-38..
Dans la phrase de isga, il est clair qu’il veut utiliser le subjonctif.
"Après que les Révolutionnaires est mis à bas tout ce qui restait du ’Royaume de France’, ils vont construire ’L’Etat Nation Français’. "
doit donc être écrit
ou :
"Après que les Révolutionnaires aient mis à bas tout ce qui restait du ’Royaume de France’, ils vont construire ’L’Etat Nation Français’. "
ou :
"Après que les Révolutionnaires ont mis à bas tout ce qui restait du ’Royaume de France’, ils vont construire ’L’Etat Nation Français’. "
Mais, à mon avis, le subjonctif s’impose car les révolutionnaire n’ont pas réussi à "mettre à bas le royaume de France" et que Isga prend ses désirs pour des réalités.