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Commentaire de papone

sur Atlas Shrugged (La Grève) décrypté


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papone papone 6 mars 2012 14:40

Ça me rappelle une anecdote qu’un philosophe hongrois avait raconté dans une émission, peut-être "ce soir ou jamais".

Il racontait comment, dans les années 70, un fonctionnaire compétent, membre du PC, avait gravi des échelons dans l’administration jusqu’à un degré assez élevé. Mais arrivé à ce niveau, ces pairs s’étaient rendus compte qu’il croyait réellement le catéchisme marxiste-léniniste qu’il professait quand eux, bien évidemment, à ce niveau de la hiérarchie, ne faisaient plus que semblant d’y croire.
Résultat, notre homme s’était fait évincer illico parce qu’il représentait un danger par sa naïveté et son dogmatisme.

A l’Institut Coppet vous me faites penser à cet homme.
Il y a des choses à prendre dans la pensée libérale mais vous récitez vos leçons comme des bons élèves avec une conviction qui confine au fanatisme.

Je l’ai déjà écrit dans un précédent poste : ceux qui dominent le système actuel, qui bénéficient de la libéralisation des économies, qui utilisent leurs puissants moyens pour propager ces idées, le font uniquement parce qu’ils y voient leur intérêt.
Ils ne partagent en aucun cas votre foi dans un monde rendu meilleur par la déréglementation du marché du travail !

Votre maître à penser, Milton Friedman, est issu de l’université privée de Chicago fondée par le "philanthrope" John.D Rockefeller. Pas exactement le genre d’homme qui distribue son argent sans espérer de retour. Vous pensez que c’est un hasard si les idées de Friedman font la promotion d’un monde qui appartient intégralement aux puissances d’argent ?

Il y a des choses intéressantes dans votre discours (je pense à la décentralisation par exemple) mais il ne peut en aucuns cas prétendre à une vision globale.
Ce n’est rien de plus qu’un modèle théorique, non démontré par l’expérience, d’une organisation des échanges des biens et des services.
Et avec ce modèle simpliste, vous pensez détenir les clés pour résoudre les si complexes enjeux de notre époque ?

Après avoir transformé cette vision réductrice en dogme vous voulez maintenant faire rentrer le monde dans le carcan glacial que vous avez pris pour lui. 
Ne voyez vous pas à quel point vous faites abstraction de la complexité des rapports humains ? Essayez d’expliquer l’Histoire en considérant l’Humanité comme une somme d’individus maximisateurs de profit. La civilisation, l’art, la religion, la philosophie, les passions créatrices et destructrices... bonne chance !

Votre réponse à tout c’est "liberté". C’est joli mais je pense que la phrase suivante mérite d’être méditée :
" Entre le fort et le faible, entre le riche et le pauvre, entre le maître et le serviteur, c’est la liberté qui opprime, c’est la loi qui affranchit ! "
La logique suivante devrait vous toucher puisque vous défendez une doctrine à prétention scientifique : inégalité + liberté => domination => destruction de la liberté

Regardez le monde et prouvez moi que c’est faux. Et oui, il ne suffit pas de décréter la "liberté" ce serait trop facile.

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