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Commentaire de ffi

sur François Hollande, le Gerhard Schröder français ?


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ffi 1er juillet 2012 03:10

Je suis aussi passé par l’informatique, mais le bureau et l’oeuvre virtuelle m’a lassée. J’ai préféré le terrain et l’oeuvre réelle, je suis donc ouvrier.
 
Il m’en reste néanmoins l’intérêt pour la théorie du langage, d’où mon intérêt pour l’étymologie. Pense-donc : chaque fonction (procédure) réalise une opération précise qui évolue avec la version du logiciel, de même qu’un mot a une signification précise qui évolue avec la langue. Attention donc au changement de version, surtout quand les appels de fonctions s’empilent ! l’inattention, c’est le bug assuré et le programme ne marche plus du tout. De même, l’évolution de la langue peut faire faire des contresens sans y prendre garde (Je fais de la rétro-ingénérie de la langue, pour éradiquer les bugs, à la manière de mon travail de TMA)
 
Attention néanmoins à ne pas trop se précipiter dans les analogies entre ouvrage logiciel et ouvrage matériel. L’analogie n’est pas si exacte. Il y a des contraintes physiques dans le monde matériel que le monde virtuel ne connait pas.
 
Wittgenstein me semble revenir à une conception classique de la vérité, après l’intermède de l’idéalisme Kantien. L’isomorphisme est une notion connexe de l’analogie, peut-être en moins générale, mais l’idée, c’est bien celle-ça.
 
Les notions Vertu <-> Bien sont très prolifiques en économie (Bien de consommation) ou en politique (Bien particulier, Bien commun). Economie, droit, sociologie,...etc sont d’ailleurs du ressort de l’académie des sciences morales et politiques.
 
Ces notions sont en fait essentielles, mais mêmes si elles semblent simples, elles sont souvent comprises de travers et utilisées à contre-emploi. Contrairement à d’autre notions, elles ne peuvent être définies à priori de toute éternité, mais en contexte, dans l’instant.

Bien et Vertu concernent l’aspect surnaturel de l’homme, c’est-à-dire ses fins (cause finale -> lois morales). Elles ne concernent pas l’aspect naturel de l’homme, c’est-à-dire ses nécessités (cause nécessaires -> lois physiques).
 
Par exemple, si je prends deux choses inertes, de même substance, et que je les place dans les mêmes conditions, ces deux choses se comporteront de la même manière.
 
Cependant, si je prends deux êtres humains, et que je les place dans les mêmes conditions, ces deux êtres voudront toujours réagir différemment...
 
En effet, chacun veut ce qui lui semble bien, par définition.
Plus, chacun a sa propre définition de ce qui est Bien...
Mais si ce qui semble bien à celui-ci nuit à celui-là, celui-là n’estimera pas celui-ci vertueux.
 
C’est-à-dire que chacun a ses fins propres, et c’est justement là le problème de la vie en collectivité, de même que la raison d’être du Politique. Cela vient du fait que l’être vivant se détermine par lui-même, contrairement à la chose inerte qui subit son environnement.
 
Note : Le paradigme marxiste, purement déterministe et matérialiste, ne connaît guère que la causalité nécessaire, et ne sait donc pas utiliser ces notions. Or un tel paradigme purement déterministe n’est pas adapté à la compréhension de l’homme, car il méconnaît la spécificité du vivant.
 

"comme l’entreprise "Peugeot" sera la collectivité de ses ouvriers.
-> J’ai l’honneur de t’annoncer que tu es collectiviste.

Considère cette analogie :
Physiquement, l’usine Peugeot est l’ensemble de ses postes de travail
Politiquement, l’entreprise Peugeot est la collectivité de ses ouvriers
Comme
Physiquement, la ville de Paris est l’ensemble de ses habitations
Politiquement, la ville de Paris est la collectivité de ses citoyens.
 
Comme dans une ville, il y a dans une entreprise un niveau politique.
 
Or je ne prône pas du tout que toutes les habitations de Paris soient réunies en une seule société d’habitat collectif, gérée intégralement par le personnel politique de la ville.
 
Cela serait être collectiviste, mais je ne le suis pas.
 
Chacun peut légitimement aspirer à avoir ses propres fins, donc être propriétaire de ce qu’il habite. Le niveau politique est juste là pour s’assurer que les fins particulières soit en harmonie avec la finalité commune : il doit pouvoir les coordonner.
 
Evidemment, il y aura toujours des parties communes ou en indivision.
 
Je suis donc pas collectiviste, je suis pour le travail civilisé, c’est-à-dire que ma doctrine pourrait se dénommer le politergisme (grec : polis = ville, ergos travail). Cette perspective est distincte et du libéralisme et du marxisme qui sont deux doctrines que je désigne par le terme de polémergisme (polemos = guerre, ergos = travail), un polémergisme d’entreprise pour le premier, un polémergisme de classe pour le second.
 
Pour le monopole, c’est nécessaire, il me semble, mais je le démontrerais une prochaine fois, car mon message est déjà fort long.


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