http://www.legrandsoir.info/syrie-la-direction-du-pcf-contre-une-issue-pacifique.html
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Lors d’un débat à la récente fête de L’Humanité, Jacques Fath,
responsable des relations internationales au PCF, a déclaré : « Pour que
la paix soit possible, il faut que Bachar al-Assad tombe, c’est
l’unique solution ». [1]
Cette prise de position range la direction du PCF dans le camp de
ceux qui s’opposent à une issue pacifique du conflit qui ensanglante la
Syrie.
Exiger le départ de Bachar al-Assad, c’est ce que ne cessent de
réclamer l’administration Obama, le gouvernement Hollande-Fabius et les
monarchies réactionnaires du Qatar et d’Arabie saoudite. Le camp des
« ultras ».
Pourtant, cette exigence n’a jamais été un préalable dicté par les
instances de l’ONU, en particulier elle ne figure pas dans la résolution
de l’Assemblée générale rédigée sous inspiration nord-américaine et
adoptée en février 2012.
Par ailleurs, le mandat de médiateur confié à Lakhdar Brahimi est
clair : « Faire cesser toutes les violences et violations des droits de
l’homme en Syrie, ainsi que de promouvoir la recherche d’une solution
pacifique au conflit qui sévit dans le pays ». C’est à ce titre qu’il a
rencontré Bachar al-Assad dont il n’est pas chargé de demander le
départ.
La position de la direction du PCF repose sur une fiction qu’elle
entretient depuis les premiers mois du conflit syrien : tout faire
reposer sur un « soulèvement contre un régime dictatorial ».
Elle persiste dans cette « explication » alors que les preuves
s’accumulent de la présence de milliers de mercenaires étrangers sur le
sol syrien entraînés et armés par l’OTAN et ses vassaux locaux.
Ce complot impérialiste, que dénoncent la gauche latino-américaine et
nombre de partis communistes et ouvriers de par le monde, reste
inexplicablement ignoré par la direction du PCF."