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Commentaire de ffi

sur La France et la monarchie, remparts au libéralisme ?


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ffi 5 août 2013 00:14

Houps,
là tu fais le grand écart... entre l’an 1000 et l’an 1700...
 
En l’an 1000, c’est une période d’invasions (Viking, Sarrasins). L’État royal issu des carolingiens vacille, c’est l’anarchie totale. Des hommes armés s’emparent des terres et y font leur propre loi, ils se font petit roi, voire Dieux sur terre.
 
Intéressant que tu cites la lettre d’Aldébaron de Laon à Robert le Pieu, le poème au roi Robert, c’est justement un moment de renouvellement de l’alliance entre l’église et la monarchie pour mettre fin à ce désordre anarchique où règne la loi de la jungle, cela participe du mouvement de la paix de Dieu.
 
A l’époque, vers l’an 1000, le statut de serf dépendait en fait du seigneur local (autant de seigneurs, autant de lois). Avec la mise au pas des seigneurs féodaux par la monarchie, les situations se sont peu à peu harmonisées et améliorées pour les serfs en France, bien qu’il resta de nombreuses disparités. Le concept de formariage, par exemple, a disparu dès le 16ème siècle.
 
Ce qu’il faut comprendre, c’est que la France pré-révolutionnaire n’est pas jacobine.
Il y a des dispositifs variés, des lois locales, qui ne dépendent pas du roi, mais de l’autorité locale (noble, conseil de ville, bourgmestre, abbaye,...etc). Donc la situation des serfs est extrêmement variable selon le lieu.
 
Evidemment, en picorant de lieux en lieux, sur 800 ans de monarchie, parmi les divers particularismes, on peut toujours brosser un tableau terrible de la monarchie, mais cela ne peut jamais en représenter la généralité, puisque chaque lieu a ses autorités propres et ses coutumes propres.
 
Par exemple, dans le Briançonnais, des paysans avaient racheté les droits seigneuriaux à leur seigneur et s’administraient eux-même en autonomie : c’est la République des Escartons, zone de démocratie directe (à la suisse) sous la royauté.


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