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Commentaire de Éric Guéguen

sur Rousseau et Ibn Khaldoun se prêtent leur langue


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Éric Guéguen Éric Guéguen 14 mars 2014 19:56

Mach’,
 
une petite remarque de ma part : entre un homme qui briguait une place dans l’orbite du pouvoir et un autre sans aucun espoir de compter un jour dans la vie politique dans sa nation autrement que comme chef d’école, à qui feriez-vous confiance pour vous parler objectivement de politique ? En Machiavel, ayant certes l’expérience du pouvoir effectif, ou en Aristote, non assujetti à la séduction du prince de son époque ?
 
En outre : relativiser jusqu’à l’existence de la politique, vous ne me l’aviez pas encore fait. Et il faut ci, encore une fois, s’entendre sur les termes. J’entends par "politique" le fait d’être condamnée, oui, con-da-mné à vivre collectivement. Connaissez-vous un être susceptible de vivre isolément ? Sauf à être échoué sur une île déserte et à devenir fou au bout de quelque temps à force de discuter avec une noix de coco grimée en visage humain, ça n’est pas possible, fût-ce avec tout l’or du monde. C’est en cela que je dis, avec Aristote, que l’homme, à son insu, est bel et bien un animal politique, collectif, grégaire. Un animal qui ne se construit que dans le rapport à autrui.

 

Dernière chose : sur la trifonctionnalité de Steiner, qui vous a tant marqué. S’entendre sur cette trifonctionnalité, c’est déjà, au préalable, s’entendre sur un choix de vie en commun. Et qu’est-ce qui permet ceci ? Les mœurs assumées, soit la morale. Et donc, ce que Steiner rejette dans la sphère culturelle - et qui est en fait politique - prime déjà le reste. La suite n’est que littérature. Il me semble...


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