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Commentaire de Joe Chip

sur Attali - disciple de Schopenhauer ?


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Joe Chip Joe Chip 8 septembre 2014 22:02

Attali a dit n’importe quoi à plusieurs reprises en particulier sur la BCE, dont l’objectif est bien la lutte contre l’inflation. Il n’y a rien dans les textes sur la croissance, contrairement à ce qu’il a affirmé de manière péremptoire.

Bon, Chouard n’est pas un bretteur rompu à la dialectique des débats télé, mais est-ce vraiment un mauvais point pour lui ? Je préfère cent fois la candeur besogneuse de Chouard au cynisme bon marché et à la stérilité des commentateurs... Au final, c’est l’exposé puissant de Chouard que tout le monde retient, Attali était en réalité sur la défensive tout le reste de l’émission, mais pour s’en rendre compte il faut sortir d’une lecture purement rhétorique de cet échange.

"Chouard n’est pas une flèche".

Et on voit où la France en est avec son armée de "flèches" passées par les grandes écoles ! Notre époque, comme le XVIIIème siècle, a le culte de la virtuosité un peu vaine et des parleurs de salon. Le bourru autodidacte et malhabile Rousseau a lui aussi fait beaucoup rire les aristocrates français, à la conversation aisée et cinglante... sauf que trois décennies plus tard les idées de Rousseau avaient pulvérisé le socle idéologique sur lequel cette classe sociale avait assis sa domination depuis des siècles.  

Dans l’orgueil d’Attali, on sentait cet effroi d’aristocrate sentant sa légitimité "naturelle" remise en cause, d’où la violence de sa réaction. Mais tout ça est implicite évidemment, et échappe partiellement à la compréhension.

Les Français, en bons cartésiens, adorent les ergoteurs et les intellectuels capables de prouver que la Terre tourne autour du soleil par la seule puissance de leur raisonnement. Attali, de ce point de vue, est un grand penseur. Mais pour moi c’est Chouard qui a marqué les esprits avec son intervention. Je constate d’ailleurs qu’il aborde les questions relatives à la constitution avec une rigueur croissante et une approche plus réaliste de ce qui serait "possible" entre le souhaitable et l’idéalisme pur qui est à la fois sa qualité et (parfois) son point faible.
Le gros bémol, c’était l’histoire du revenu universel, qui sonnait comme une marotte de gauche à côté des propos inspirés sur la constitution.


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