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Commentaire de Joe Chip

sur "Dans cet infini, je me suis perdu" : Guy Birenbaum, de twitter à la dépression


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Joe Chip Joe Chip 5 avril 2015 15:03

Dans l’idiosyncrasie martyrologique stabilob0ssienne, la liberté, la volonté, la maîtrise, etc., ça n’existe pas. L’individu est une toute petite chose écroulée et manipulée par les "forces médiatiques", contrainte par la "modernité", forcée à tout par le "système" et donc responsable de rien, car n’ayant à assumer aucune forme d’exigence vis-à-vis de lui-même.

Sans déconner, le pauvre Birenbaum, il a chopé une dépression par twitter, merde, pfff, trop dur... est-ce que c’est déjà intégré au DSM-IV, histoire d’écouler des millions de pilules au frais de la sécu ?

Il y a évidemment des facteurs environnementaux à prendre en compte dans les troubles addictifs, mais ça n’explique tout. Le plus souvent ils ne font que révéler une pathologie latente, car les signes cliniques sont absents ou difficiles à objectiver durant la période asymptomatique. Donc une personne qui tombe dans l’addiction est déjà fragilisée et la conduite addictive constitue en réalité une tentative de compensation de type névrotique ou obsessionnelle.

En outre, on sait aujourd’hui que le mécanisme cérébral de l’addiction n’est pas spécifique, mais générique : les Chinois traitent par exemple la dépendance numérique comme la dépendance à l’héroïne, après avoir constaté des similitudes au niveau de l’activité cérébrale des patients héroïnomanes et des accros au jeu en ligne.

Si le problème de fond n’était pas inscrit dans l’histoire du sujet, la majorité des personnes ayant accès à internet sombrerait dans l’addiction et la dépendance aux réseaux sociaux. Or, ce n’est pas le cas.

En l’occurrence, ça ressemble surtout à une ouverture de segment de marché (récits/témoignage sur ma dépendance aux réseaux sociaux, comment je m’en suis sorti...). On sait très bien que les puissants lobbies pharmaceutiques derrière le DSM IV obtiennent le classement en "trouble mental" de simples traits ou faiblesses de caractère accentuées par l’environnement social, afin d’étendre le champ de prescription de leurs pilules miraculeuses censées guérir les gens de la timidité, de la dépendance affective, etc...

Mon pauvre stabilo, tu es comme ces types tellement relégués au fin fond du classement qu’ils croient occuper la première place, loin devant tous les autres... 

N’hésite pas à me traiter de sioniste, d’agent infiltré de l’Empire ou de charliste, tu me feras plaisir.


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