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Commentaire de medialter

sur De la révolution, par Éric Guéguen


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medialter medialter 12 novembre 2015 16:35

Inattendue cette introduction où Gueguen se prend pour un paillasson, et c’est qu’il semble y prendre goût smiley (oui, je sais, elle était facile, mais c’était plus fort que moi)
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Sinon intervention bien moins mauvaise que d’habitude, la conception de la révolution consistant à rechercher à quelles valeurs anciennes il faut revenir me semble excellente (si, si, Gueguen, je sais aussi complimenter, il n’y a pas d’éloge flatteur sans liberté de blâmer - j’attendrai une autre occasion pour le petit coin turc). Reste toutefois à s’accorder sur la qualité des valeurs à choisir, cette perspective de retour aux anciennes valeurs, quelle qu’elle soit, fera grincer des dents tous les démocrates et empêchera toute rupture, en ce sens la démocratie est une conspiration de génie dans sa propension à installer un éternel status quo sur le nivellement par le bas.
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En revanche je suis aux antipodes du concept de l’individualité vue comme une finalité. Contrairement aux propos de Sartre, que je considère comme un décadent absolu, je pense que l’essence précède l’existence. Les prédispositions de l’individu (Dharma dans l’Inde ancienne) sont les axiomes ou les invariants à partir desquels tout système politique doit se construire. La finalité est la communauté, qui doit se définir selon la diversité (en ce sens bien d’accord sur le principe inégalitaire). L’individu comme primauté, à ne pas toucher, la communauté comme finalité à construire
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Je ne suis d’ailleurs même pas sûr qu’il puisse exister un système politique viable selon cette construction. Le Mahabharata irait dans mon sens (ou plutôt moi dans le sien). Dans l’attente qu’un tel système puisse se construire, à supposer que cela soit possible (et si ça l’est ce ne sera pas avant des siècles voire des millénaires), l’objectif de l’individu est de conserver sa nature profonde, même envers et contre tous, le cas échéant, même au prix de la mort. Toute concession de ses tripes, tout compromis fait au système est probablement la pire chose qui puisse arriver à un individu, vendre son âme à la déchéance courante est une abomination. Sachant que les compromis de façade sont recommandés (c’est toute la philosophie d’Ernst Junger), que l’otage n’oublie jamais qu’il a un flingue sur la tempe tenu par le système (et ses suppôts).


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