Pour préciser le contexte de cette intervention, Sarah Wagenknecht à 2’06 répond précisément au discours d’ Angela Merkel :

"Vous venez de parler de l’élimination des causes de la crise des réfugiés, vous avez parlé des dangers du terrorisme, et puis, vous avez choisi votre partenaire. Erdogan, qui, avec sa politique sanglante contre les Kurdes et son soutien aux islamistes de Syrie, est l’incarnation vivante des raisons qui font qu’il y a des réfugiés. C’est irrationnel !"

Nous sommes bien d’accord, c’est irrationnel.

Car, dans son intervention Merkel plaidait devant le Bundestag pour une solution internationale de la crise migratoire actuelle. La chancelière souhaite la mise en place de l’accord conclu entre l’Union européenne et la Turquie. Un compromis qui prévoit un soutien financier à Ankara, les trois milliards d’euros promis par l’Union européenne à Ankara fin novembre seront versés.

"Autre aspect évoqué par la chancelière, des mesures concrètes en Syrie même pour venir en aide à la population et réduire la crise humanitaire. « La situation actuelle reste insupportable. La mise en place d’une zone d’exclusion aérienne, qu’aucune des parties en présence ne bombarderait constituerait une avancée positive. Nous ne pouvons pas négocier avec les terroristes de l’Etat islamique. Mais si un accord pouvait être trouvé entre la coalition anti-Assad et les soutiens du régime pour une telle zone où les populations pourraient se réfugier, cela permettrait de sauver de nombreuses vies et contribuerait à appuyer le processus politique sur l’avenir de la Syrie », a déclaré Angela Merkel."

Il n’y a donc rien là qui améliorerait la situation des Kurdes, ni des Syriens, ni rien contre les islamistes, pas plus que de conditions posées à la Turquie pour qu’elle cesse son soutien aux islamistes, ou ses bombardements contre les Kurdes du YPG

"L’objectif" ... n’est donc pas tant de soigner les causes de ce conflit dont chacun sait qu’il s’arrêterait de lui-même si les sources de financements et d’armements se tarissaient, que celui de poursuivre cette guerre avec la complicité avérée de la Turquie.
Là est toute l’hypocrisie ...