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Commentaire de Fabien07

sur L'économie, indépendante de la politique ? Mélenchon et l'ordolibéralisme


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Fabien07 13 mars 2016 12:37

Si on en croit Steve Keen, la théorie libérale ne rend pas compte de la complexité de la réalité. Pire, elle se trompe complètement à bien des égards. Aussi l’enjeu est de "faire coller" la réalité avec la théorie que personne ne veut questionner. Il y a donc un intérêt majeur à uniformiser les comportements pour que ça "colle" à la théorie et que donc "enfin" ça fonctionne. Et je crois que c’est ce qui est en cours depuis de nombreuses années, par la publicité, la télévision, les journaux, la littérature et l’école...


On parle d’intervention de l’Etat en matière de régulation des prix et de lutte contre les monopoles. Mais il me semble que la raison principale pour laquelle on se retrouve avec le moteur à explosion à faible rendement, les centrales nucléaires, des objets inefficaces, qui polluent et qui ne durent pas, des tas de gadgets à l’utilité très discutable, ou encore une ribambelle de médicaments inutiles voire nocifs, c’est parce que la politique n’intervient pas assez dans l’orientation des choix de production et de recherche. De même, l’Etat ne limite pas la consommation et donc le gaspillage des ressources et la pollution. 

L’économie planifiée (mon Dieu, pourriture de communiste !) pourrait nous permettre de résoudre un certain nombre de problème. Un des leviers utilisable serait que le crédit soit exclusivement géré par l’Etat (entendez un Etat qui serait le peuple, donc géré par les citoyens - et il y a du boulot pour instaurer une démocratie).

Je prends un exemple : Mr. veut se lancer dans la production de réfrigérateurs. L’administration étudie sa demande en fonction de la pertinence de sa proposition, des ressources disponibles, de l’état de la demande et décide si oui ou non elle lui octroie les crédits pour mener à bien son projet (éventuellement on vote même). Par exemple, on pourrait estimer que les besoins sont déjà comblés et l’orienter plutôt vers une collaboration avec les acteurs présents (la nécessité de la concurrence est discutable lorsqu’on a la possibilité de contrôler ce qui se fait et comment). Ou alors, on pourrait estimer qu’on peut faire bien mieux que des frigos qui durent 8 ou 10 ans et refuser toute proposition à moins de 100 ans de durée de vie (en tenant compte des capacités techniques du moment), et qui n’intègre pas le recyclage des pièces en fin de vie... On pourrait conditionner l’octroi du crédit à un certain nombre de critères : centralisation de la production, conditions de travail, impact environnemental etc.

En clair : les choix technologiques, de production et de distribution seraient conditionnés par la volonté de satisfaire au mieux les besoins de TOUS, de la manière la plus EFFICACE possible et à un moindre coût environnemental. Je n’ai pas employé le mot profit, car il ne doit plus faire partie de l’équation.

Aujourd’hui, ce sont les banques privées qui font la loi, et qui décident seules de ce qui sera ou non financé, selon des critères qui sont loin d’être humanistes mais qui reflètent plutôt la soif de profit et de pouvoir, et une certaine "philosophie" du "après moi, le déluge"...

Je crois qu’il est temps de questionner nos systèmes politiques, économiques et sociaux, si l’on veut sauvegarder ce qu’il reste de la civilisation.

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