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Commentaire de njama

sur Sclérose en plaques : l'avancée des recherches


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njama njama 17 mars 2016 18:27

Evolution de la sclérose en plaques en France depuis le début de la vaccination contre l’hépatite B
Dominique Le Houézec

Figure 1 : Evolution de l’incidence annuelle des SEP prises en charge par le système d’assurance maladie français (CNAM), comparaison avec le chiffre de ventes annuelles de vaccin anti-HB en France (1990-2009).

L’incidence annuelle qui était de 5,3/100 000 assurés sociaux en 1993 passe à 8,7/100 000 dix années plus tard (Figure 1)

Les études épidémiologiques mesurant la prévalence de cette maladie fournissent une augmentation du même ordre de grandeur. Ce chiffre était de 40/100 000 personnes assurées en 1994, au début de la campagne de vaccination de masse [19]. Il s’est accru rapidement jusqu’à 95/100 000 douze ans plus tard [20].

Figure 2 : Nombre annuel de doses de vaccin HB vendues en France, comparaison avec le nombre de SEP post-vaccinales signalées chaque annéee à l’agence de pharmacovigilance (ANSM) (1984-2010)
Conclusions :
Les données chiffrées disponibles en France montrent donc un signal statistique certain en faveur d’un lien de causalité entre l’événement vaccin anti-HB et l’apparition de SEP, avec une corrélation maximale dans les deux années suivant la vaccination. L’impact des autres facteurs (nouvelle utilisation de l’IRM, début de l’utilisation de l’interféron-bêta) est probablement associé. La faiblesse de cette étude, c’est son caractère rétrospectif et par conséquent sujet à des biais de notoriété. Sa force est qu’elle est basée sur des données officielles incontestables, incluant un grand nombre de personnes, sur environ 12 années. La survenue d’une « vague » vaccinale spectaculaire en France est restée la seule dans son genre. Le lobbying intensif réalisé dans les années 1994-1997 a conduit à concentrer un aussi grand nombre de personnes vaccinées que possible dans la plus courte période de temps. Cette particularité est peut-être l’explication de l’émergence de la problématique des SEP post-vaccinales soulevée surtout dans ce pays. La faible fréquence globale de cet effet indésirable, non mesurable dans la plupart des études épidémiologiques, le rend ici plus évident à cause d’une espèce d’expérimentation involontaire réalisée à grande échelle, sur un tiers de la population française. Tout ceci devrait nécessiter d’autres études épidémiologiques, en particulier à partir des données de l’assurance maladie française. En effet, la CNAM possède des informations sur des millions d’assurés portant sur de nombreuses années et qui seraient utilisables si l’on pouvait y accéder plus facilement


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