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Commentaire de maQiavel

sur Adrien Abauzit : "Nuit debout est un mouvement de bourgeois complexés" - independenza webtv ©


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maQiavel maQiavel 23 avril 2016 19:10

@Qaspard Delanuit

-Dans les salariés, il faut aussi compter les hauts cadres des grandes entreprises. 

------> Dans les indépendants, il faut aussi compter les propriétaires des grandes entreprises.

Mais c’est assez simple à calculer sur le principe : sauf exception, les salariés ne gagnent pas autant que leurs patrons.

Un indépendant vraiment pauvre n’a pas de salarié et /ou doit se résoudre au salariat. Pas parce que c’est une situation plus enviable mais parce qu’il n’a plus les moyens d’être indépendant.

Et puis , il suffit de voir les répartitions au niveau des chiffres entre le capital et le travail.

-De nombreux travailleurs indépendants considèrent que la non-subordination juridique est une condition nécessaire à la citoyenneté pleine en entière, que les salariés sont des personnes qui ont choisi de négocier avec la servitude au lieu de la refuser (ce refus pouvant être douloureux) et que leur position de demi-esclaves leur donne un point de vue nécessairement faussé sur la politique, celle-ci ne concernant que les hommes libres. 

 

------> Et bien ,je trouve cela absurde.

Négocier avec la servitude ? Est-ce que la grande majorité des salariés ont d’autres choix ? Dans la plupart des cas, il ne s’agit pas de négocier mais de faire avec la réalité qui s’impose à soi. C’est aussi absurde que de considérer que les pauvres ont choisi de négocier avec la misère.

Je ne défends pas le salariat, d’ailleurs (si j’avais le choix, je ne serais pas salarié mais je n’ai pas le choix si je veux que moi et ma famille survivions, je ne suis pas un héritier et je n’ai pas d’épargne suffisante) mais c’est un élément structurant de notre cadre social qui dépasse notre simple libre arbitre.

Mais c’est absurde, selon une logique parallèle, je pourrai affirmer que les indépendants sont subordonnés aux banquiers par le mécanisme de la dette, que ce sont des personnes qui ont choisi de négocier avec l’argent dette et que par conséquent, leur position de demi-esclave leur donne nécessairement un point de vue faussé sur la politique.

A ce comte là,v seuls les banquiers seraient des citoyens dignes de ce nom (ce qui n’est pas totalement en contradiction avec notre situation d’ailleurs) … smiley


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