On lit notamment dans
cet article :
« À ce jour, près de 600 personnes ont
répondu au questionnaire, passé en face-à-face sur la place. Contrairement à
nos craintes, les refus de participer à l’enquête ont été rares .
Les 328 premiers questionnaires exploités
dissipent déjà bien des idées reçues sur les gens« debout » au
cours des premières semaines du mouvement.
Des Parisiens ? Le
Figaro écrivait que les gens viennent « d’abord
des quartiers centraux de Paris ».
Or les quartiers les plus représentés sont plutôt ceux de l’Est parisien, comme
le montre la carte des lieux de résidence, et 37 % des participants habitant en Ile-de-France
viennent en fait de banlieue. Un participant sur dix n’habite pas même en
région parisienne.
Un entre-soi de diplômés, sans
catégories populaires ? En première approximation, oui : la majorité
des participants est diplômée du supérieur long (61 %),
alors que ce n’est le cas que du quart de la population française. Mais l’image
se brouille à y regarder de plus près : non seulement le taux de chômage
est de 20 % parmi les participants, soit le double de la
moyenne nationale ; mais on compte 16 % d’ouvriers parmi les actifs - trois fois plus qu’à
Paris, et autant que dans l’Ile-de-France prise dans son ensemble.