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Commentaire de sls0

sur Serge Marquis : Pensouillard le hamster


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sls0 sls0 28 mai 2016 19:22

@Zatara
Par chez moi il y a des fruits vraiment délicieux.

Je serai le meilleur écrivain au monde, j’essaierai de décrire leur goût. Pour découvrir la quintessence de leur gout le mieux est de le gouter et ça il n’y a que vous qui puissiez le faire.

Les textes de Susuki sont un descriptif du zen, un peu un guide du routard, ce n’est pas le guide du routard qui fera que vous apprécierez le pays visité.
Malgré que je sois incrédule, j’ai essayé d’analyser les religions et philosophies, DT Susuki c’est dans ce cadre là, il est complet. En plus il y a pas mal de soutras ce qui m’a permis de voir que tous avaient le même message.

Il n’y a pas grand chose dans mon cloud intérieur, il y a des connaissances mais rien auquel on puisse s’attacher style concept, jugement ou point de vue.

Un peu comme un petit enfant, il apprend, il accumule des connaissances mais est vierge de point de vue, il a encore la capacité de s’émerveiller.

On entend souvent l’histoire du doigt qui montre la lune, l’extérieur c’est un peu le doigt.

comment pourrais-je me connaitre ou me reconnaitre ?

On est une fois que l’on est plus.
On trouve la voie quand il n’y a plus personne pour la chercher.
Oui, indigeste ces phases. Un phrases de Dogen moins indigeste : Se connaître soi-même, c’est s’oublier. S’oublier, c’est s’ouvrir à toutes choses.

Dans votre phrase il y a un je et deux me qui sont peut être un obstacle.

Il y a une vingtaine d’années, un ami jésuite avec qui j’aimais discuter m’a demandé ma vision du zen ou plutôt du chan. Je lui ai répondu qu’il mette de bonnes chaussures et d’aller chercher une bonne bouteille dans sa cave. De mon coté je suis allé chercher du pain et du saucisson artisanal.

On a été faire une ballade, un moment je lui ai dit d’aller remercier un des arbres de la forêt, devant son air étonné, je lui ai dit que sans les arbres il y aurait pas trop d’oxygène et que l’on serait pas là à discuter, si un médecin sauve des vies, un arbre permet la vie, la réflexion sur l’interdépendance dilue le JE.

Lors de la pause casse-croute, je lui ai montrer mon gobelet, je lui ai dit, ton excellent vin, je l’ai bu, son excellent vin est devenu Philippe, pour le reste je laisse imaginer. La réflexion sur la définition du je dilue le JE.

On est passé par une petite vallée inconnue, elle est très jolie et il y a des centaines de papillons. Il a fait ah ! Il faut voir le ’’ah’’ des choses, le JE y est absent.

En marchant je lui ai dit que s’il n’y avait pas eu d’histoire de cul entre nos parents respectifs on ne serait pas là à discuter, encore dilution du JE.

Je ne vais pas raconter toute la ballade, à la fin de la ballade je n’avais pas répondu à la question mais il avait sa réponse. C’était sa réponse suite à sa réflexion et non la mienne. Ma réponse aurait été le doigt qui montre la lune.

Plus tard je lui ai parlé du non attachement, sa conception occidentale et ses études poussées faisaient que ça coinçait un peu, quand je lui ai dit qu’un des symptômes du non attachement était une compassion assez exacerbée, le coté nihiliste de la vision occidentale ce n’était pas une certitude. 

Il y a des choses que l’on peut faire à la place des autres, une simple chose comme péter on ne sait pas faire, on peut écrire un livre sur l’art du pet, ce sera le doigt. Un péteur sachant péter a trouver la lune.


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