Le Pentagone lance l’opération psychologique (« Psyop ») en Syrie
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Les « Psyop » (Opérations psychologiques), dont sont chargées des
unités spéciales des forces armées et des services secrets étasuniens,
sont définies par comme des « opérations planifiées pour influencer à
travers des informations déterminées les émotions et motivations et donc
le comportement de l’opinion publique, d’organisations et de
gouvernements étrangers, afin d’induire ou renforcer des attitudes
favorables aux objectifs préfixés ».
Exactement l’objectif de la colossale psyop politico-médiatique lancée sur la Syrie.
Après cinq années pendant lesquelles on a cherché à démolir l’Etat
syrien, en le démantelant de l’intérieur par des groupes terroristes
armés et infiltrés de l’extérieur et en provoquant plus de 250mille
morts, maintenant que l’opération militaire est en train d’échouer on
lance l’opération psychologique pour faire apparaître comme agresseurs
le gouvernement et tous ces Syriens qui résistent à l’agression.
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Extraits :
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Une autre documentation se trouve dans les emails de Hillary Clinton
(déclassifiés « number case F-2014-20439, Doc N° C057944983), où, en
habit de secrétaire d’état, elle écrit en décembre 2012 que, étant donné
la « relation stratégique » Iran-Syrie, « le renversement d’Assad
constituerait un immense bénéfice pour Israël, et ferait aussi diminuer
la crainte israélienne compréhensible de perdre le monopole nucléaire ».
Pour démolir les « informations » de la psyop, il faut aussi une
rétrospective historique sur la façon dont les USA ont instrumentalisé
les Kurdes dès la première guerre du Golfe en 1991. A l’époque pour
« balkaniser » l’Irak, aujourd’hui pour désagréger la Syrie.
Les bases aériennes installées aujourd’hui par les USA dans la zone
kurde en Syrie servent à la stratégie du « diviser pour régner », qui
vise non pas la libération mais l’asservissement des peuples, y compris
kurde.
Manlio Dinucci
Edition de mardi 27 septembre 2016 de il manifesto