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Commentaire de Ar zen

sur Jean-Luc Mélenchon : "L'Europe du traité de Lisbonne ne peut pas produire autre chose que de la misère et de la guerre" - 2 Octobre 2016


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Ar zen 3 octobre 2016 21:22

@maQiavel

La rénégociation des traités est im-pos-sible. Vous avez davantage de chances de gagner à l’euro-million que de voir une "unanimité" se former pour un changement des traités. C’est perdu d’avance mais vous croyez dur comme fer à ce que dit Mélenchon. C’est votre droit mais vous êtes en train de vous faire berner.

http://www.agoravox.fr/tribune-libre/article/la-renegociation-des-traites-182990

Voici exprimée la pensée de Mélenchon concernant l’Union européenne, c’est dans son livre "qu’ils s’en aillent tous".

« [...] la monnaie commune n’est pas un système conçu pour le développement d’une intégration économique et politique entre les pays membres ; il s’agit d’un système conçu pour une coopération internationale visant à équilibrer et stabiliser les échanges entre des pays strictement indépendants qui ne cherchent pas à constituer un espace politique et économique intégré. [...] Si - comme je le pense avec la plupart des pro-Européens de gauche, qui mènent la bataille contre le traité constitutionnel européen et son clone de Lisbonne -, [...], on est fondés à attendre de l’Europe mieux qu’une simple coopération inter-États, fondés à soutenir un certain degré d’intégration politique. Un grand marché intégré avec des politiques communes peut évidemment constituer un atout considérable pour mener des politiques écologiques efficaces, pour nous protéger contre les politiques commerciales agressives d’autres puissances, pour développer l’activité et l’emploi, entreprendre des grands travaux et des programmes de recherche ambitieux, etc [...]. Si tel est le projet européen, alors une monnaie unique est un pas supplémentaire vers l’intégration souhaitée, d’autant qu’elle rapproche symboliquement les peuples. [...] Il faut donc assurément se battre pour une refondation démocratique de ces institutions [de l’UE]. Mais, en attendant le succès de ce combat, c’est seulement au niveau national qu les électeurs peuvent encore peser sur les choix politiques, et c’est la confrontation des gouvernements nationaux qui détermine le rapport de force politique au niveau de l’UE. » (p 133-135)

Ainsi Mélenchon veut "sortir des traités" pour en proposer d’autres. Recueillir l’unanimité des 27 autres chefs d’Etat qui, bien entendu, seront d’accord d’avoir des traités qui s’appliqueront à tous mais vision Mélenchon. Il faut manquer rudement de rationnalité pour admettre une telle proposition. Mélenchon veut "une autre Europe", veut "une refondation démocratique des institutions européennes". Il le dit, il l’écrit. Maintenant, même avec ces élements devant les yeux vous serez toujours capable d’écrire qu’il s’agit "d’un rapport de force".

Nulle politique de gauche n’est possible dans le cadre des traités européens. Pour faire une politique de gauche la seule et unique solution c’est de sortir de l’UE. Celui qui pense le contraire va être fait cocu, et va se faire "syrizer". Frédéric Lordon l’a écrit sur tous les tons : les traités contiennent des dispositifs ultra-libéraux qui s’appliquent à tous les membres.

La meilleure des choses est quand même de faire des mises en perspective au lieu de croire au Père Noël.


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