• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile


Commentaire de Gaston Lagaffe

sur François Asselineau analyse le séisme historique de l'élection de Donald Trump à la Maison Blanche


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Baston Labaffe Gaston Lagaffe 11 novembre 2016 23:26

@Pyrathome
Non ce n’est pas une question de mode, de temps ou autre, un chef ne doit pas être intelligent, sinon il n’a aucune chance d’être chef, pourquoi ? C’est anthropologique, c’est humain, si il est trop intelligent, il perd un bon nombre de ses auditeurs qui ne comprendront pas un traître mot de ce qu’il dit, l’élection de quelqu’un se fait sur sa manière de communiquer pour convaincre le plus grand nombre, si il est trop intelligent, un chef perdra d’autres de ses électeurs potentiels car trop chiant à écouter, même si il énonce des vérités, suscitant même des jalousies, voire du mépris pour quelqu’un que certains considéreront, justement, comme méprisant genre : Pour qui il se prend, la bataille des égos qui pissent le plus loin continuera, et non plus, pas le temps ont les gens d’écouter des théories complexes et déprimantes, même si, idéalement, il faudrait qu’ils le fassent, pour leur bien, et le bien commun ainsi que chacun des gens intelligents de bonne volonté, de mettre de côté les égos de l’individualisme et de la gloriole facilement acquise pour renouer avec les notions de socialisme authentique, terme dévoyé depuis au moins pfffffouuuuu.... Très longtemps quoi.

.

Un chef ne doit pas être intelligent mais réactif, presque instinctif, c’est ce qu’exige notre époque du tout tout de suite, du slogan, de l’image, du paraître, c’est hélas une contrainte globale, le numérique dicte le rythme de nos horloges biologiques, qui ne sont pas faites pour s’y adapter, surtout quand on dépasse 40 ans, alors évidemment le débit de parole d’Asselineau pour quelqu’un à qui il lui reste à tout casser 3 secondes et demies pour se brosser les dents après une journées bien remplie à assurer la survie de sa famille, 4 mouflards, 1 femme, 1 maîtresse, un toyboy, 5 chats, 2 chiens, 3 perruches, 4 poissons rouges, une Renault Espace pour la ville, un 4x4 pour la campagne, un Hummer pour la montagne, 7 vélos dont 2 électriques, une femme de chambre, deux nourrices, 1 baby sitter et Pascal le grand frère pour l’ado de la maison, ainsi qu’assurer la survie de lui même plus celle d’un lointain cousin dans la dèche qui squatte la chambre d’amis temporairement depuis 2 ans partagée en alternance avec trois ou quatre migrants accueillis dans la baraque pour rester cohérent avec les valeurs de la république, de gôôôôôôche, humanistes, droadl’ommistes, internationnalistes, paternalistes, résidudecolonialisme de la petite amie zadiste, fille de bourges réac qui votent Sarkozy quoi qu’il arrive, en révolte avec ses dreads et son élevage de poux, du cousin en question, n’a peut être pas le temps de se pencher avec sérieux, confort et assiduité sur les discours d’un Asselineau alors que Marine Le Pen avec son sourire carnassier, ses résumés intéressés et ses clichés opportunistes a synthétisé au mieux, rapport qualité/temps, les réponses aux attentes de ce quelqu’un à qui il reste 3 secondes et demies pour se brosser les dents après une journée bien remplie pour les raisons évoquées plus haut.

.

Ist es Klar ? Comme argument du pourquoi du comment du succès de trump qui a très bien compris comment fonctionne notre époque merdique merdiatique puisqu’il est producteur de télé réalité. Espérons maintenant, que ses activités ne lui feront pas confondre la réalité et la fiction. Sinon on est tous mal barrés.

.

Un chef doit être con mais pas trop, charismatique, à tous points de vue, pour faire taire les rivaux potentiels, sympathique pour ceux qui se contentent des apparences et des petites phrases, bref, un chef doit représenter la synthèse majoritaire des attentes des uns et des autres pour avoir l’espoir d’être suivi jusqu’à la mort par ses groupies afin de réaliser de grandes et belles choses profitables à tous, si il n’inspire pas cela alors, ce n’est plus un chef mais un idéologue, qui a peut être raison avant tout le monde mais le tort d’avoir tort tout le temps, être en avance sur son temps est comparable à y être en retard, le train de l’histoire passe, et n’embarque que ceux qui sont pile à l’heure à la station telle ou telle à un moment précis, tous les aspirants chefs, ne sont pas ponctuels ou ne bénéficient pas des circonstances adéquates qui font qu’un chef entre dans le train de l’histoire alors que d’innombrables aspirants ne sont pas arrivés à temps, ou d’autres encore trop tôt, Asselineau est entre les deux puisqu’il a eu l’occasion de prendre beaucoup de train et qu’à force d’être en retard, il est arrivé cette fois ci, trop en avance, caramba, encore raté dira t’il de ses yeux ébahis, quand il contemplera le cul du train pendant qu’il entrait seulement en gare pour le prendre...

.

Etre là au bon endroit, au bon moment, ce n’est pas une question de mérite mais de circonstances.

.

Voilà pourquoi Asselineau ne sera jamais président de quoi que ce soit d’autre qu’un parti utopique, malgré toute la bonne volonté qu’il déploie pour arriver à l’heure au rendez vous de l’Histoire.

.

Nous sommes dans le règne de la connerie, une éclipse de l’intelligence.... Alors les intelligents sont les cancres et les cancres, les chefs des intelligents en se croyant intelligents... Vous me suivez ? Moi non plus...


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès