@yoananda
J’ai lu ton commentaire et
comme je ne sais pas par ou commencer, je commencerai par dire que j’ai compris
ce que tu veux dire globalement. Mais je ne peux pas donner une réponse globale
à nos désaccords, je vais donc le faire par partie (il y’a des accords mais je ne
vais pas revenir dessus puisque ça n’a aucun intérêt).
-Je ne pars pas du postulat que les régimes politiques sont une mise en
écriture de nos gènes, ni que tout se réduit à du naturalisme.
------>Toi peut être pas, je veux bien te croire mais
qu’en est il de ceux qui ont fait ton étude sur la correlation entre le
parasitisme et la démocratie ? Moi, la réponse me parait évidente …
Et c’est ça le truc, c’est
que souvent dans ces études, on part de ce genre d’axiomes qui sautent aux yeux
comme étant des postulats idéologiques, c’est pourquoi je dis plus haut que
c’est imprégné d’idéologie , le chercheur trouvera nécessairement ce qu’il
cherche dans ces conditions.
- je n’affirme pas, je pose la question.
------> Oui j’ai bien
compris.
-c’est sur une tendance que nous avons, ici en Europe, à cause du
climat, à être plus "libéral" / "anarchique", c’est à dire
moins patriarcal qu’ailleurs, parce que le climat l’a encodé dans nos gènes. Et
ça peut se confirmer par l’observation des régimes politiques par latitude.
------> L’Europe est
–elle vraiment moins patriarcale et plus anarchiste que d’autres région du monde ?
Pour moi la question ne se
pose même pas car cette Europe a connue une fournée de systèmes familiaux et de
régime politique aussi différent les uns des autres (parfois deux peuples
voisins ont des régimes totalement
différent alors qu’ils vivent dans le même environnement géographique et climatique)
et parfois dans un même pays il y’a eu selon l’époque des systèmes politiques
complètement antagonistes.
Et lorsqu’on se pose la question,
on se rend compte que c’est la même chose dans d’autres régions du monde.
Je ne dis pas que tout ce
que tu décris n’a aucune influence mais pas suffisamment pour surdéterminer les
choix politiques que font les peuples.
-Comme tu peux le voir, je
ne fais pas de la sociobio une religion. Mais par contre, dans l’exemple PRECIS
de la petite robinsonade donné précédemment, alors OUI, je n’y vois QUE de la
sociobio.Ça ne veut pas dire que je réduit TOUT à la sociobio, ça veut dire que
la robinsonade est trop simpliste, voila tout.
------> J’ai compris.
Moi de mon coté , malgré le coté simpliste de la robinsonnade , je ne vois pas
la même chose que toi.
-Parce que l’ordre de préséance EST ANIMAL. Et rien d’autre. C’est de
l’éthologie. Et si va plus loin et qu’on examine les jeux politiques des
primates non humains, alors, on voit que eux aussi ont des "astuces"
pas très différentes des notre pour réduire la violence et déterminer qui va
avoir accès aux culs des femelles.
------> Très bien, à
mon humble avis il y’a là une confusion.
Je vais me servir d’une
analogie pour me faire comprendre mais je vais substituer le mot
« animal » que tu utilises par celui de « nature ».
L’usage du langage est
naturel chez les homo-sapiens que nous sommes, des aires de notre cerveau lui
sont d’ailleurs réservées. C’est un invariant humain indépendant de l’époque ,
du lieu et des circonstances socio-historiques : l’humain parle et c’est
quelque chose qui s’impose à lui par delà
ses choix et ses désirs. Mais ce
n’est pas parce que l’usage du langage est naturel que la langue l’est. La
langue est quelque chose d’acquis, de conventionnel et de relatif aux lieux ,
aux époques , aux circonstances historiques etc. On ne parle pas Français ou mandingue
naturellement. La langue est un fait culturel.
Et bien on peut appliquer
le même schéma à la notion d’ordre de préséance :
L’ordre de préséance est
en effet un paramètre naturel car l’homo-sapiens est un animal social. Mais la
façon dont va s’organiser cet ordre de préséance est elle un fait culturel car conventionnel et relatif.
Il faut bien garder à
l’esprit que les humains sont les animaux qui ont la plus grande production
culturelle, à un tel point que l’on peut qualifier les cultures produites par les autres animaux
de résiduelles. Ca c’est une spécificité humaine qui complexifie le niveau
d’analyse du comportement humain et qui fait qu’on ne peut pas se contenter de
l’éthologie pour le décrire comme c’est le cas des autres animaux.
Dans la robinsonnade,
l’éthologie ne dira pratiquement rien si ce n’est qu’il va exister un ordre de
préséance. Mais cette science sera incapable de dire comment cet ordre de
préséance va s’organiser.