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Commentaire de Heimskringla

sur Charles Gave : "On a un Etat qui est obèse !"


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Heimskringla Heimskringla 13 janvier 2017 16:03

"Tout homme doit en passer par une phase de déclin pour défier les valeurs et les vérités qu’il croyait les mieux établies, qu’il vivait immédiatement sans jugement : il doit dé-valuer ses propres valeurs pour les trans-valuer ensuite. De la négation, il gardera toujours quelque chose. C’est le moment nécessaire d’infanticide de soi, où il doit savoir s’arracher à un sol en train de perdre de sa fertilité, où il doit savoir se labourer lui-même comme un champ agricole. Pour Nietzsche, « l’homme moderne [...] ressemble à un serpent qui a avalé plus de lapins entiers qu’il ne peut en digérer » ; c’est pourquoi il doit réussir à éliminer tout ce qui encombre son estomac, l’a rendu lourd et a « gavé » son esprit, sa philosophie. L’homme moderne a les yeux plus gros que le ventre, et, à force de vouloir tout ingurgiter, finit par en être malade : « "Je ne sais de quel côté me tourner ; je suis tout ce qui ne peut trouver d’issue", gémit l’homme moderne... C’est de cette modernité-là que nous étions malades ? de cette paix pourrie, de ce lâche compromis, de cette "vertueuse" malpropreté du "oui" et du "non" modernes. Cette tolérance, cette largeur de cœur, qui "pardonne" tout parce qu’elle "comprend" tout, produit sur nous l’effet du sirocco ! Plutôt vivre dans les glaces que parmi les vertus modernes, et autres vents du sud !... "


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