Je vais sans doute être ici le seul à énoncer ce qui va suivre, et cela va sans doute en faire hurler plus d’un mais je ne fais pas partie des "66 millions" qui veulent coller une baffe à Valls.

Je ne sais pas si les gens en sont bien conscients mais il s’agit tout de même d’une première dans toute l’histoire de la 5è République (et même de la France) car c’est la première fois, me semble-t-il, qu’on porte la main sur un (ancien) premier ministre ! Même du temps de Sarkozy, ça n’était pas arrivé...

Faut-il s’en féliciter ? Faut-il en effet se féliciter que les plus hautes fonctions de l’état ne soient même plus respectées et qu’il paraît normal de frapper un type qui a été premier ministre et que l’on n’aime pas ? J’entends d’avance les abrutis me balancer les réponses toutes faites du style : "oui mais pour respecter quelqu’un encore faut-il que ce quelqu’un soit respectable". Or ce n’est pas du tout la question, d’une part car personne n’est qualifiée pour decider de la ’respectabilité’ d’un individu et surtout, au-delà desdits individus il y a, qu’on le veuille ou non, un respect inhérent à la fonction !

Valls est un médiocre ? C’est entendu ! Mais il a été premier ministre d’un president élu par le peuple ! Ca ne nous plaît pas ? Alors posons-nous la question de savoir pourquoi une majorité de nazes a porté au pouvoir ces gens là ? On a les dirigeants que l’on mérite ! On peut retourner le problème dans tous les sens possibles et imaginables, on n’échappera pas à cette cruelle réalité qui est la suivante : si on a des dirigeants de m..., c’est parce que nous sommes aujourd’hui en majorité un peuple de m... immature tout juste capable d’aboyer sans mordre et prêt à nous coucher dès que l’on nous fait les gros yeux. Bref, baffer un premier ministre est donc tout sauf un signe de courage mais bien plutôt le signe de notre propre déliquescence si caractéristique de notre "belle" époque...