@Qamarad
-Le FN et les partis
satellites (le SIEL etc etc), UPR, debout la France, le général ici présent,
Jean Lassalle (un peu plus brouillon, mais bon...), mais aussi une frange
des républicains sous le nom de droite populaire (qui espère encore influencer
le parti de l’intérieur, bonne chance...), une frange de la gauche
parlementaire principalement les chevènementistes (Philippot, ex
chevènementiste ralliant le Fn, pour exprimer la proximité,) et encore j’en
oublie quelques-uns...
------> En
gros les souverainistes de droite.
Ceci dit, je
reconnais qu’à gauche, les souverainistes sont principalement agglomérés autour
de Mélenchon et quelques débris chez Montebourg, le reste faisant partie du
monde intellectuel (Sapir, Todd, Lordon etc.).
En fait, ton union souverainiste des partis de droite n’existera
jamais car il faudrait une union des droites , ce qui est une chimère. A ce propos,
je suis entrain de débuter un livre très intéressant « Histoire
intellectuelle des droites ».
-Non, je t’assure que
c’est un problème français, fruit de notre latinité.
------>
Au-delà de ça , il y’a aussi quelque chose qui relève de la psychologie de droite. Les droitards ont les mots « ordre » et « hiérarchie »
plein la bouche mais quand tu observes in vivo comment ils s’organisent politiquement, c’est
souvent le bordel. C’est quelque chose que j’ai appris de mes jeunes années ou
je découvrais le militantisme de terrain, ce sont des dilettantes toujours là à se crêper
le chignon pour un strapontin ("mieux vaut être le premier au village que le
second à Rome").Il y’a une toute autre culture militante à gauche et particulièrement à l’extrême
gauche, c’est du sérieux, beaucoup plus discipliné.
Je réfléchissais à ce paradoxe récemment : pourquoi une
certaine droite qui a pourtant une psychologie hierarchiste et une telle soif d’ordre est aussi bordélique et pourquoi une certaine gauche à
la psyché égalitariste et anarchiste est aussi disciplinée ?
Je me dis que peut être, la hiérarchie chez les droitards
est tellement importante dans leur représentation qu’elle est quelque part dans
leur inconscient quelque chose de naturel et de transcendant, dans ces
conditions il est difficile d’accepter l’infériorisation au sein d’une
organisation puisqu’elle est censé être immuable. Donc il faut absolument se
positionner pour être au sommet, d’où les batailles d’égo et de personnes pour
déterminer un ordre de préséance.
De l’autre coté, chez les gauchistes, la hiérarchie n’est qu’une
nécessité organisationnelle, ce n’est pas quelque chose de naturel et d’immuable
mais de momentanée et de conjoncturel, celui qui assume le leadership n’a donc
pas à être contesté puisque de toute façon il peut être remplacé quand le besoin s’en fera sentir ,et au contraire , le chef est même gêné et mal à l’aise ,d’ou une surenchère du discours égalitariste pour compenser. Cette hiérarchie n’a pas les mêmes
implications psychologiques que chez les droitards qui ont, eux, une faim de l’homme
« naturellement » supérieur.
Il est d’ailleurs assez intéressant d’observer le
bordel au FN et les luttes de pouvoir qui sont féroces entre le nord et le sud,
la mère et le père , la nièce et l’homo , l’identitaire et le républicain etc.
Pendant ce temps, chez France insoumise censé être un repère de gauchiste égalitariste,
il y’a un chef tout puissant et incontesté qui est suivi par une armée militante disciplinée
qui fait un peu penser à ces hordes
d’orcs du Mordor.