Une seconde vague de persécutions se fit sentir lors de la famine de
1921-1922 qui ravagea la région de la Volga, après deux années de
sécheresse. Dès le début de la famine, Mgr Tikhon appela à l’aide les
Eglises occidentales. L’Eglise orthodoxe créa également un comité de
secours chargé de recueillir des fonds en vue de soulager les
populations sinistrées. Mais le gouvernement ordonna fermement la
dissolution du dit comité et la remise de tous les secours recueillis à
un comité d’Etat institué dans le même but. L’Eglise obtempéra. -
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Mais cela n’était pas suffisant ? : en 1929, le deuxième congrès de « ?La
Ligue des Sans Dieu ?militants ? » adopta un plan quinquennal de la
« ?liquidation ? » de la religion. La nouvelle législation interdit toute
expression religieuse en dehors des lieux de culte dûment enregistrés.
Etaient également proscrits tout service religieux destiné à des groupes
particuliers de fidèles (enfants, adolescents, femmes, associations
professionnelles, cercles d’études théologiques, camps d’été de jeunes,
etc.), tout concert de chœur d’église (musique religieuse ou profane),
toute propagande religieuse et toute critique de l’idéologie communiste.
L’existence de lieux de culte agréés par le pouvoir ne freina pas pour
autant la destruction de milliers d’églises, au cours de ces années
1928-1929. Et l’imagination des bolchéviques, pour empêcher les
chrétiens de vivre leur foi, n’eut pas de limite ? : les « ?Sans Dieu ? »
supprimèrent le dimanche comme repos dominical et inventèrent la semaine
de cinq jours (quatre jours de travail et un cinquième pour le repos). -
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