@Heptistika
On
pourrait même aller plus loin en disant
que l’Etat est en soi un piège ( postulat anarchiste tout à fait défendable ) ,
que l’existence de l’argent et de la marchandise sont en soi des pièges (
postulat anticapitaliste radical tout aussi défendable ), que la volonté de
puissance est un piège, que l’humanité , l’animalité , la vie , l’existence elle-même est un piège. On peut faire des diagnostics extrêmement
radicaux pour dire que rien ne sera jamais parfait. Et c’est tout à fait vrai.
Une
fois qu’on fait ces diagnostics, que l’on peut argumenter de façon totalement cohérente,
qu’est ce qu’on fait ? Moi je pense
ceci : les institutions sont loin d’être parfaites et elles ne le seront
jamais. Cependant, elles sont perfectibles çàd qu’elles sont améliorables,
elles peuvent progresser vers un mieux.
Une
loi instaurant une obligation de casier judiciaire
vierge pour les candidats à une élection, c’est mieux qu’aucune loi. Certes,
comme tu dis, il y’aura toujours des problèmes d’application et des méthodes de
contournement et c’est alors qu’il faudra inventer de nouveaux mécanismes pour faire
appliquer la loi et diminuer le risque de contournement. Pas par pas, et marche
par marche. La condition politique est telle qu’il n’existe pas de fin de l’histoire,
la lutte est permanente et il faut l’assumer. C’est la même chose que pour nos
vies de tous les jours : elles sont remplies de victoires et des défaites,
de rires et de pleurs, de joies et de tristesses, d’une infinité de luttes et
de combats. Et on finira de toute façon tous par mourir. C’est la condition humaine. C’est la vie. Et
le sens de tout cela n’est pas forcément dans la fin pour laquelle nous nous
battons mais peut être de ce que l’on peut apprendre de ces combats.
C’est mon point de vue
et je veux bien admettre que je me trompe …