• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV Mobile


Commentaire de Semi Kebab

sur Michel Onfray fait la promotion de son dernier livre : décadence, chez ONPC !


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Semi Kebab 14 février 2017 11:33

Il faut évidemment tenir compte du fait que ceux qui écrivent des livres, des poèmes , des chansons, des romans, produisent des lettres, ou autres le font d’abord pour eux mêmes et par le prisme de leur vécu et ressenti.
.
C’est leur vision du monde qu’ils partagent, Onfray ne déroge pas à la règle, c’est dommage, car il n’est pas mauvais bougre mais ne produit rien de neuf. On peut s’amuser avec lui quand il joue à déboulonner des idoles, remettre en cause des romans établis, des légendes faites hommes, détruire pour mieux reconstruire, c’est là que ça coince car il détruit, mais ne reconstruit rien après.
.
J’imagine qu’il fait porter son deuil personnel à l’ensemble du genre humain, il universalise sa vision du monde, ses souffrances, ses états d’âmes, ses limites intellectuelles, un comble pour quelqu’un qui reprochait à Freud de faire de même, mais encore une fois, on reproche aux autres ce que l’on n’aime pas chez soi, Onfray est arrivé au bout de son "oeuvre", déjà faite d’enfonçages de portes ouvertes, d’étalage de lieux communs, le pire c’est que sa parole plaît à certains alors qu’elle n’est que du bon sens populaire, qui se perd ou s’est perdu au milieu de cette propagande qui a duré tant de temps issue des milieux parisianos-parisiens, jacobins, comme dit Michel. En ce sens, je partage son girondinisme, car Paris n’est pas la France, ne lui en déplaise à Paris.
.
Décadence, décadence de quoi ? En tout cas pas d’une civilisation toute entière, Onfray néglige la capacité d’adaptation du genre humain aux nouveaux environnements qui s’offrent à lui, il néglige le fait que la jeunesse n’est pas encombrée par des décennies de culpabilité catholique, shoatique, coloniale, la jeunesse ne souffre pas du fardeau idéologique imposé et subi par 40 ans de propagande boboïde idéaliste, la jeunesse entre dans une phase de survie, ce que la parenthèse enchantée a permis d’éviter à bon nombre d’individus issus des générations d’après guerre, il y a eu le calme, en occident, une paix relative qui a permis de résorber et d’éponger les désirs guerriers des occidentaux (en tout cas sur leurs sols) car deux guerres mondiales, ça peut calmer les plus excités et le souvenir du sang, des larmes et des bombes était encore présent tant il y avait de témoins directs ou indirects de ces évènements majeurs du siècle passé.
.
Qu’est ce que ces générations en ont fait de cette pause dans les pulsions animales de l’humain ? Une tentative de pacification des esprits, d’encadrer la nature, le naturel et ses lois, mais chassez la, elle revient au galop tôt ou tard et pour la première fois, des enfants savent qu’ils vivront beaucoup moins bien que leurs parents, car le temps électronique rythme le temps biologique, il va falloir se battre pour se faire sa place au soleil, comme de tous temps mais en encore plus stressant vu le nombre d’appelés pour être élus, au chaud, au soleil et la démographie de certaines peuplades fait comme lorsqu’une espèce étrangère envahi une espèce locale, comme chez les écrevisses, les coccinelles, l’américaine a bouffé l’européenne et l’a remplacée, l’asiatique a gobé la coccinelle européenne pour la remplacer, la drosophila subaru, toyota ou suzukii je ne sais plus, remplace nos bonnes vieilles mouches inoffensives et s’attaque aux récoltes en les endommageant gravement, est ce qu’on entend les drosophile de souche se plaindre du grand remplacement ? Non, cela prouve que les mouches font preuve de plus de philosophie que nous, parfois, ceci est un raisonnement à la Onfray...
.
La barque d’Onfray coule alors il est sans doute plus confortable pour lui de se dire que sa barque n’est après tout qu’un canot de sauvetage du Titanic et que tout le monde coule avec lui, ça peut rassurer l’athée le plus convaincu à l’approche de sa propre mort, mais sa mort n’empêchera pas le monde de tourner, les cimetières sont remplis de gens indispensables, n’est ce pas Michel ? Après moi le déluge... Et il se cuita une dernière fois, tandis que résonnaient les cris de nouveaux nés dont l’étonnement de venir au monde n’avait d’égale que la frustration sourde et stupéfiante du philosophe mourant, comprenant soudainement, avant de s’éteindre lentement, qu’il s’était trompé toute sa vie, peu importe, celle des autres ne font que commencer et ainsi va le monde depuis la nuit des temps...

.
Décadence/résurgence, action/réaction, vie/mort, clair/obscur, bien/mal t’en fais pas trop Michel, la vie trouve toujours son chemin, avec ou sans toi...
 


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès