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Commentaire de Joe Chip

sur Intervention de François Asselineau au MEDEF – Entreprises & Politiques - 5 Avril 2017


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Joe Chip Joe Chip 6 avril 2017 11:26

@Maître Cube

Pourquoi vouloir abroger ce qui n’existe pas ?

https://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_janvier_1973_sur_la_Banque_de_France#Abrogation

Dans l’objectif de mise en conformité du statut de la banque de France avec les obligations issues du traité de Maastricht, la loi a été abrogée par l’article 35 de la loi n°93-980 du 4 août 1993 relative au statut de la Banque de France et à l’activité et au contrôle des établissements de crédit, l’abrogation ayant pris effet à la date d’installation des nouveaux organes de l’institution, soit au plus tard le 1er janvier 1994.

Plusieurs auteurs de blogs et personnalités politiques affirment que l’article 25 de cette loi aurait interdit le financement de l’État par la Banque de France, et qu’il aurait donc été « remplacé » par l’article 104 du traité de Maastricht puis par l’article 123 du traité de Lisbonne (qui interdisent cette pratique). En réalité, si cette loi peut s’inscrire dans l’avancée progressive du monétarisme, elle n’interdit pas les avances de la Banque de France à l’État, prévues à l’article 19, et son article 25 ne joue qu’un rôle accessoire comme mentionné plus haut.

Cela permettrait de frapper la monnaie et de gonfler la masse monétaire de manière à créer l’inflation nécessaire à la demande qui entraîne l’offre aboutissant au plein emploi.

En gros vous voudriez faire tout ce que l’on reproche aux Américains... mais bien sûr, l’inflation permet la demande qui créé l’offre comme par magie...

Voilà ce que disait de Gaulle dans ses voeux pour l’année 1969 :

Par la suite, le grave déséquilibre de notre économie, résultat inéluctable d’une paralysie de près de deux mois, des charges énormes subitement consenties pour la faire cesser, et des crédits massivement prodigués pour la reprise, nous a conduit, soudain, et à chaud, à une crise monétaire, qui mettait en cause la valeur de notre franc, et par là même, celle de nos avoirs et de nos rémunérations, risquait de nous faire passer sous la dépendance de prêteurs étrangers et suscitait la joie odieuse des spéculateurs de la finance, de la politique et de la presse qui jouaient notre déconfiture.

Pour l’économie, qu’il s’agisse des prix et des salaires ou bien des dépenses publiques ou bien des changes et du crédit, les limitations, les contrôles voulus, sont absolument nécessaires jusqu’au retour complet à l’équilibre. Ceci pour que nous puissions sauvegarder la balance de nos paiements, consolider dans la réalité, les accroissements de rémunération qui ont été apparemment fixés dans les chiffres. Faire en sorte que nous vendions au dehors au moins autant que nous y achetions. Bref, empêcher que la supercherie de l’inflation ne nous fasse glisser au gouffre de la ruine et de la misère, comme jadis le chant des sirènes faisait tomber les marins dans la mer.

Autrement dit, De Gaulle n’était pas favorable à l’inflation, à la dévaluation du franc et à la politique de la demande, c’est le moins que l’on puisse dire. Et il disait cela avant 1973, à l’époque où, si l’on en croit les complotistes et les fétichistes de la loi de 73, la France pouvait s’endetter à l’œil auprès du Trésor...

Comme quoi Asselineau avait bien raison de remarquer au détour d’une question posée par une journaliste qu’il "n’était pas gaulliste". CQFD.


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