On voit bien que le paradigme d’Houria
Bouteldja est une émanation de ce que les américains appellent la « French théory » et que les milieux
réacs nomment « marxisme culturel », c’est-à-dire cette idéologie
déconstructrice qui amalgame et substitue luttes sociales par les luttes
sociétales : l’antagonisme Bourgeois /prolétaire étant substitué par d’autres
antagonismes selon des critères sociétaux (couleur de peau , genre ,
orientation sexuelle , âge ) qui font du blanc male hétérosexuel de plus
de 50 ans l’incarnation paroxystique de la structure de domination.
Cette idéologie donne des déclinaisons époustouflantes
flirtant avec la pathologie mentale comme le montrent les
articles publiés ici par
Attis.
Mais il y’a une spécificité chez Houria Bouteldja, c’est que sa
déclinaison à elle s’intègre dans ce qui fonde son identité, c’est-à-dire son
histoire et l’interprétation qu’elle a de ses origines. C’est en ce sens qu’elle
va s’opposer aux héritiers traditionnels de la French théory, le passage lu par
Michel Drac sur le patriarcat qu’elle magnifie ferait frémir n’importe quelle
féministe revendiquée. Ce que le sentiment d’appartenance identitaire prévaut
chez elle sur le sentiment d’appartenance genré.
Bref, elle a un mode
de pensée purement occidental que l’on aura du mal à retrouver en Afrique en
général et dans son pays d’origine en particulier, elle est en quelque sorte le
produit de cet occident qu’elle déteste et le plus tragique, c’est qu’elle en a
parfaitement conscience, il se pourrait même qu’elle le théorise.
Sinon, on ne peut pas dire qu’elle soit raciste, c’est une mauvaise
interprétation de son paradigme. De toute façon il y’a un vrai problème avec la
question du racisme en France, tout le monde accuse tout le monde de racisme, à
croire que tout le monde il est raciste, ce qui a pour conséquence une dévaluation
de la notion de racisme. Lorsqu’une personne parle de racisme, il est difficile
de déterminer de quoi elle parle tellement cette notion est aujourd’hui avant
tout affective …