@pegase
Je connais ces arguments par cœur.
Tous les arrêtés du comité de salut public qui désignaient
la Vendée faisaient référence à la Vendée militaire
, c.à.d. une zone qui ne contenait pas tout le département de la Vendée et qui débordait de ses limites. C’était un territoire
insurgé.
Si je reprends la définition
qui synthétise la notion de génocide, elle est décrite comme l’extermination physique,
intentionnelle, systématique et programmée d’un groupe ou d’une partie d’un
groupe en raison de ses origines ethniques, religieuses ou sociale. Quelles
sont les origines ethniques, religieuses ou sociales des populations que le
comité de salut public a exterminées ?
Ensuite il y’ a eu 117 000 morts
sur 800 000 (15 % de la population ). Pourquoi le comité n’a pas
cherché à tuer les 683 000 restants. Pour un génocidaire, peu importe les lieux
ou se trouve le groupe dont il a planifié l’extermination, il l’extermine
surtout s’il se trouve sur un territoire sur lequel il a autorité puisqu’ il s’agit
d’exterminer la population pour ce qu’elle est (religieusement,
ethniquement ou socialement). Et pourquoi, existe-t-il des amendements
stipulant que les rebelles déposant les armes ne seraient pas poursuivit si le
comité avait réellement la volonté de « génocider » ces populations ?
Et que s’est il passé après le génocide ?
La Vendée militaire est –elle devenue un désert et le comité a procédé à un
repeuplement de la zone après l’extermination ? Ou alors une fois l’insurrection
matée, il est passé à autre chose ?
Je ne vais pas entrer dans
les détails historiques car cette affaire de génocide ne tient pas la route. Ca
ne sert à rien de tourner autour du pot et de chercher midi à quatorze heure,
on est là dans un cas caractéristique de propagande anti-républicaine victimaire
qui consiste à faire des révolutionnaires une catégorie pure et homogène mue
avant tout par le désir de régénérer le peuple au delà de toute
considération politique, stratégique et contextuelle. Et il faut dans cette
optique faire des « Vendéens » les « anciens nouveaux » juifs. Car c’est ça le fond de l’affaire et c’est
le cœur nucléaire de toute la
compétition victimaire moderne et post –moderne : prendre la seconde place
de l’aristocratie de la souffrance derrière le juif. Les juifs ont eu leur génocide,
c’est au tour des Vendéens de l’obtenir. Voilà de quoi il s’agit, ça ne sert
à rien d’ergoter pendant des heures sur les faits historiques et les définitions,
c’est avant tout une question idéologique dont le but est de faire culpabiliser
la République et les républicains.
Les massacres qu’il y’a eu
en Vendée militaire étaient horribles, affreux, impitoyables et bien évidemment
regrettables. Mais c’était la guerre. Et la guerre elle même est horrible, affreuse et impitoyable. Ce
n’est pas une raison d’aller chercher des génocides là ou il n’y en a pas.