@Qiroreur
Mais est-ce que l’on parle vraiment du catholicisme ?
Le christianisme d’Abauzit n’a pas grand chose à voir avec les Evangiles, il en parle d’ailleurs très peu ou de manière très abstraite. Il représente la tendance la plus dure et la plus conservatrice de ce que l’on pourrait appeler le catholicisme institutionnel qui lie étroitement pouvoir spirituel et pouvoir séculier.
Cette mouvance dérive de plus en plus vers un mysticisme sans transcendance (sans dimension spirituelle) à mesure qu’elle se marginalise dans la vie de la cité. Dieu un jour ou l’autre se manifestera pour reconstruire son Eglise sur terre. Les Français renoueront avec la Foi de gré ou de force une fois que l’on aura abattu Vatican II et réinstaurer la messe en latin. Ce ne sont plus les prières qui s’élèvent vers le ciel mais le ciel qui est prié de revenir sur terre. Le message de Jésus, l’expérience évangélique et les valeurs chrétiennes sont reléguées à l’arrière-plan dans ce "plan".
En fait c’est une vision matérialiste de la religion, un christianisme sans révélation réduit au fétichisme. Un peu comme un amoureux éconduit qui se persuade qu’un amour puissant et éternel le lie avec la femme de son désir, même contre la volonté de cette dernière.