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Bleuette Diot, archéologue et auteur du livre « Sumerian Codex »

Si vous êtes passionné d’Histoire, notamment l’archéologie et l’Histoire non conventionnelle, alors vous pouvez acheter les yeux fermés le dernier roman de Bleuette Diot, « Sumerian Codex », une trilogie sortie chez Dorval Éditions. L’intrigue principale se déroule au XIVème siècle en Europe orientale, et met en scène deux héros : Lanz, chevalier allemand qui souhaite entrer dans les ordres teutoniques et Piotr, prince héritier de la principauté de Kiev. Une partie de l’intrigue se passe deux siècles plus tôt, en Europe occidentale, avec l’ordre des Templiers. Enfin, comme le nom de la trilogie l’indique, les secrets redécouverts concernent la mystérieuse civilisation sumérienne…

Raphaël Berland, pour le Cercle des Volontaires

 

Voici un extrait, qui concerne justement la fameuse légende d’Enki et d’Enlil, les deux frères ennemis…
 

La légende raconte qu’à une époque fort lointaine, alors que les ténèbres de l’ignorance n’avaient pas encore voilé la lumière de la vérité, des mages de l’ancienne Mésopotamie avaient découvert, en examinant les constellations, de profonds mystères dont ils ne parlèrent plus qu’en tremblant. L’interprétation des étoiles annonçait la venue sur Terre de deux frères aussi dissemblables que peuvent l’être le jour et la nuit. La trame de leur histoire allait à jamais lier l’existence de tous les hommes. Aussi, bien des siècles plus tard, des prêtres babyloniens et assyriens éprouvèrent-ils le besoin de graver l’épopée extraordinaire du prince Enlil et de son frère Enki sur des tablettes d’argile. Selon ces textes anciens, aux côtés de leur père, le dieu Anu, Enlil et Enki auraient soi-disant présidé à l’harmonie des éléments déchaînés, lorsque le monde n’était encore qu’obscurité et chaos. Par la suite, la triade façonna les hommes à partir de leur sang. Mais, hélas, les démiurges ne les conçurent que dans un seul objectif : avoir sous leurs ordres, une main-d’œuvre corvéable à merci afin d’extraire des mines, de l’or en grande quantité. Si, toutefois, Enki se montrait généreux et bienveillant envers sa création, il n’en allait pas de même des autres dieux, qui comme lui régnaient alors sur la Terre. Parmi ceux-ci, son frère aîné Enlil infligeait aux hommes les pires cruautés. Flagellée, maltraitée, affamée, notre espèce opprimée par ces dieux barbares finit par gémir à grand bruit avant de se révolter. Le conseil des dieux statua alors sur le sort de l’humanité et condamna les hommes à périr jusqu’au dernier.

 

Enlil qui maîtrisait les forces de la nature suggéra de provoquer un immense déluge, auquel ne pourrait survivre aucune de ces méprisables créatures. Indigné, Enki se dressa aussitôt contre ce projet inique. Pour cette raison, Anu, le roi des dieux, s’emporta contre lui et le bannit de la surface de la Terre. Le princ rebelle se vit, dès lors, condamné à errer dans les régions souterraines. Pourtant, loin d’abandonner l’humanité à son triste sort, Enki institua une conjuration d’initiés, baptisée confrérie du Serpent, un cercle de sept hommes, dévoués et loyaux, à qui il conféra son immense savoir, cela afin de libérer le monde du joug de ses oppresseurs. Toujours d’après les tablettes des scribes assyriens et babyloniens, Enki aurait ensuite averti un homme répondant au nom d’Atra-Hasis, sorte de Noé sumérien, du plan exterminateur d’Enlil. Dans un rêve, le prince lui aurait enjoint de construire un bateau et de prendre la mer avec à son bord sa famille, quelques artisans, du bétail et toutes sortes d’animaux domestiques et sauvages. Le tonnerre gronda aux premières lueurs de l’aurore. La plui se mit à tomber peu après avec un violence inouïe, perdurant six jours et six nuits pendant lesquels des vents furieux se déchaînèrent. Une tempête terrifiante détruisit les édifices des cités. Sous la force des torrents furieux, les digues lâchèrent. L’inondation balaya les terres fertiles, submergea les montagnes. Enfin, au septième jour, la tempête s’apaisa. La volonté des dieux était accomplie.

 

Mais force fut à Anu de constater que les hommes avaient survécu au déluge engendré par Enlil. Ce dernier, furibond d’avoir été déjoué de la sorte, ne tarda pas à pointer un doigt accusateur sur son frère : « Qui d’autre qu’Ea est capable d’ourdir un tel plan ? Seul, Ea connaît tout. » (Enki s’appelait également Ea). Mais, loin d’en vouloir à son plus jeune fils, Anu, empli d’admiration, pardonna à Enki en levant l’anathème prononcé contre lui. Four de rage et de dépit, Enlil maudit à la face de son père quand ce dernier, renonçant à persécuter les humains, conclut une alliance avec eux, leur promettant à l’avenir de ne jamais plus chercher à les détruire. Bravant sans vergogne l’autorité du roi au grand conseil des dieux, Enlil fit serment d’asservir puis d’anéantir la race humaine en dépit de la nouvelle alliance. Par la suite, le prince héritier se rendit si désagréable, qu’Anu l’exila à son tour dans les régions d’en bas. À dater de ce moment, Enlil, banni à tout jamais de la surface de la Terre, devint le prince des ténèbres et du chaos.

Voici la bande-annonce :

Tags : Histoire




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4 réactions à cet article    


  • 1 vote
    Karmayata Karmayata 4 avril 2014 12:05

    En complément lire "Les chroniques du Girku" et "Eden" d’Anton Parks.



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