" Eloge de l’oisiveté " - Dominique Rongvaux

Je suis probablement le plus ardent défenseur de la valeur "oisiveté", dans le sens d’une alternative à ce qui est présenté en valeur "travail" (en réalité "travail" étant l’aliénation la plus perverse de l’histoire de l’humanité). En tant que Maître oisif, j’attire l’attention des candidats au haut sommet des contemplatifs du monde sur le fait que pour construire un modèle durable d’oisiveté, il faut au moins 2 ou 3 décennies ;
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D’abord échapper à la culture sociétale dont l’environnement proche est généralement complètement imprégné ("Bééééééééééééé faut aller bosser"), puis leur présenter une image écran pour ne plus se faire emmerder, enfin trouver un revenu qui ne soit pas sous le contrôle de Léviathan. Croyez-moi, l’architecte de l’oisiveté est tout sauf un oisif, la construction coûte beaucoup plus cher qu’il n’y paraît, souvent il est beaucoup plus simple au con moyen de reste un gros cochon de bosseur et de payeur
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Quand on a des gamins c’est encore pire, il faut préparer son avenir d’oisif pendant qu’on les torche, tout en veillant à ce qu’ils ne s’emmêlent pas les pinceaux dans l’indispensable éducation stéréo qu’il faut leur donner : oreillette droite, leur apprendre à être aussi con que la moyenne (ce qui est le plus simple, puisqu’ils baignent en permanence dans l’éducation nationale), oreillette gauche, leur apprendre qu’il existe aussi un modèle parallèle, même s’il est d’accession plus complexe. Ils pourront ainsi choisir la voie de droite ou la voie de gauche (les connaisseurs de l’orient apprécieront mon respect pour la signification de ces directions  )