Jean-Louis Murat à coeur ouvert

Laure Adler s’entretient avec Jean-Louis Murat, auteur, compositeur et interprète.

Il évoque les paysages de son enfance en Auvergne, son corps dans la nature... "J’aimais beaucoup me mêler aux élements et en jouir..." Les animaux sont aussi importants : "j’espère bien finir en m’occupant des vaches (...) Je parle beaucoup aux vaches..."
De l’école il garde un assez mauvais souvenir : "il y avait des distinctions de classe très fortes..." Il continue pourtant les études, dans un lycée non-mixte... "C’était une libération totale pour moi" Il fait souvent le mur. "Comme je travaillais bien j’étais couvert par les autorités si j’ose dire..."
"J’aime autant peindre que chanter, mais je le garde un peu pour moi. Ce sont des passions jumelles qui s’auto-alimentent (...) C’est toujours très difficile d’expliquer les passions qui peuvent nous agiter. J’aime beaucoup les livres, j’aime beaucoup écrire à la plume (...) bricoler... C’est un tout"
Il évoque son rapport au bouddhisme, à sa voix, aux filles...
L’imagination est essentielle : "La sensation d’invincibilité par l’imagination m’est venu très tôt..." Dans son insconscient, il est un "éclaireur". A l’instinct "je sais toujours par où il faut passer..."
Comment écrit-on un texte ? "Il faut éprouver fortement la sensation qu’on ne peut pas continuer à vivre si on ne l’écrit pas"
"Je n’ai pas besoin de me droguer pour partir. Je pars très facilement à l’eau minérale..."
Il nous parle de  l’Amérique... "Il y a quelque chose de faux là-dedans. Ca a déclenché une certaine schizophrénie..."
Il défend la langue française, déteste les chanteurs français qui chantent en anglais...
Il évoque encore sa vision des chansons d’amour, sa manière d’écrire... "C’est une sorte de langue un peu chamanique..."
"Gainsbourg aurait bien aimé être le dernier chanteur français, Bashung aussi et moi aussi (...) C’est un peu triste tout ça..."
"Le rôle de père et de grand-père, c’est vraiment mon premier job..."
L’entretien se poursuit sur son rapport à la féminité, au micro, à la puissance, au public...
"J’aimerais beaucoup m’arrêter d’un coup et basculer dans ma vraie ambition (...) l’écriture..."

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