Les chanteurs francophones oubliés : Jacques Bertin

Assez des morts. Les morts aux tombeaux. Parlons un peu de ceux qui vivent, qui respirent encore. Et même qui chantent !

Et c’est le cas de Jacques Bertin. Toujours en vie, toujours "actif". Pour une fois, c’est un artiste que vous pourrez voir sur scène. Et il faut le voir. Avec qui vous pourrez discuter. Et il faut discuter.

Bertin commença comme journaliste, mais dès les années 60, le voilà une guitare entre les mains, les mots aux bords des lèvres. Et depuis il n’a jamais rangé ni l’un, ni l’autre. Il fait partie de cette génération que l’on pourrait qualifier de génération de "la fine fleur", l’émission de Luc Bérimont (dont je parlerais un jour). Et plus précisément, de la bande des 5, composée de Jean Vasca, Jean-Luc Juvin, Jean-Max Brua, Gilles Elbaz... et Jacques Bertin. Une bande exigeante, qui avait une vision de ce que devait être un chanteur. Contre le show-bizz, contre la Culture avec un grand Q. Contre les Stars. Pour l’Amour, pour l’Amitié, pour la Beauté et le Combat. Et surtout pour le Public, son plus fidèle ami depuis 40 ans.

Bertin écrit aussi. Une biographie de Félix Leclerc (dont je parlerais aussi). Des essais, un roman. Il fut même responsable de la rubrique culture dans Politis. Mais il reste un chanteur. Et chanteur il restera.

Le site de Jacques Bertin

http://velen.chez-alice.fr/bertin/i...

Tags : Musique

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4 réactions à cet article

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gregoslurbain 26 juillet 2012 08:25

Mais il y a aussi...
- Une grande chanson lyrique
Portrait d’Aude
- Un morceau époustouflant
Menace
- Une très douce mélodie du bonheur

Je voudrais une Fête étrange et très calme

Les premières chansons sont portées par une grâce très rare.

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  juluch 26 juillet 2012 10:55
  
  Pas mal.......un petit air de Brel non ?
  
  Je viens de découvrir votre série sur les chanteurs oubliés..........oublie rectifié Droledeje.
  
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    Hijack 26 juillet 2012 11:20
    
    C’est exactement ce qui me venait à l’esprit ... les premières intonations font penser à Brel ...
    Mais on comprend vite, que ce n’est pas le même combat.
    J’avoue que je ne connaissais ce chanteur que de nom ... c’est pas mal pour les fans de chansons de ce genre.
    Il a surtout l’air vrai ... aucune concession, juste la musique et paroles qu’il veut chanter ...
    
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      droledeje 26 juillet 2012 16:00
      
      Je ne retrouve plus l’extrait, donc je résumerais à ma façon... mais Bertin, dans l’un de ses livres (si je me souviens bien c’est dans Reviens Draïssi), raconte que lorsqu’il avait une vingtaine d’année, un homme richement habillé est venu le voir avant un concert. Il lui a dit "Bonjour monsieur Bertin, je travail pour monsieur Barclay, qui vous attend dans sa voiture afin de vous faire signer chez lui". Bertin répondit qu’en gros, là, de suite, il devait monter sur scène pour un concert, et qu’il le verrait après. L’homme lui répondit que l’on ne fait pas attendre monsieur Barclay. "Qu’il attende, moi je monte sur scène". A la fin du concert, l’homme est venu voir Bertin. "Alors vous venez ? ". Bertin refusa.
      Pour avoir un aperçu de l’étendu de l’engagement, je vous renvoie à la compilation de ses chroniques dans Politis :
      http://velen.chez-alice.fr/bertin/chorus52.htm
      Ainsi que le livre que j’ai cité plus haut :
      http://velen.chez-alice.fr/bertin/reviensdraissi.htm
      
      Cependant, je ne peux que vous encourager, avant toutes choses, à écouter ses chansons... J’ai pu mettre la main sur ses albums à la bibliothèque. Faites y un tour.
      
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