Vidéos intéressantes, Je suis aussi étudiant à Lyon 2, et voir ces films m’attriste profondément... Etant comme de nombreux étudiants contre la loi Pécresse mais aussi trés dubitatif vis-à-vis du blocage comme moyen de contestation, j’avoue avoir du mal à rentrer dans une université en devant sans cesse prouver mon identité à l’aide de cartes, et encadré à chaque entrée par des CRS... La situation actuelle à Lyon 2 est trés peu supportable, et nombre de professeurs ont refusé de faire cours, soit en raison tout simplement de la présence de policiers, mais aussi du fait que seuls deux-trois entrées sont ouvertes sur l’ensemble des campus, ce qui ne garantit, et ne respecte plus, les normes de sécurité en cas de problème(s).

Mais j’estime aussi que chacun a sa part de responsabilités, ainsi aux dires de nombreux camarades, et par ce que j’ai pu constater, la présidence n’a pas tenu un certain nombre de promesses (débats, mise à disposition de lieux de réunions..) et se félicite de votes ayant été faits sur la fac qui ne dépassent pas les 30% de participation (et encore cela concerne un vote sur internet, mais le vote à bulletin secret organisé lundi n’a fait qu’environ 15%...). De la même façon les bloqueurs ne sont pas tous blancs, personnellement je leur en veux surtout pour les appels au boycott et les entraves tentées pour dévaloriser ces mêmes votes. Et ceci pour divers raisons, plus ou moins justifiées mais qui me semblaient tout de même refuser un moyen, aussi imparfait soit-il, de sortir de l’impasse.

Au final, pour ma première année de licence, je découvre une université qui possède à mon sens de grandes carences en matière de dialogues, entre étudiants, profs et administration, alors qu’elle pourrait devenir un formidable moteur de propositions, de débats et d’initiatives dans de nombreux domaines.

Après si je me lance dans une interprétation plus profonde et "métaphysique", il me semble avoir vu aussi une masse de jeunes gens désespérés d’avoir compris le degré de pourrissement avancé de cette société, et du seul mépris qu’elle offrait, aux attentes et aux valeurs de ceux qui feront le XXIème siècle...

A la bonne heure,

Nimbus