En Talibanie, la tradition de la lapidation a un substrat culturel profond qui touche a l’identité même de la région, ce n’est pas un caprice sanglant, ce n’est pas une distraction à la mode. Ensuite, il y a dans la lapidation une forme de beauté qui n’existe nulle part ailleurs. Enfin, la lapidation est l’un des derniers endroits de notre vie où la mort est présente. Tous ceux qui ont assisté à une lapidation savent que le vrai héros de la lapidation, ce n’est pas le bourreau, c’est le martyr. La lapidation est d’abord une cérémonie de culte de la personne lapidée. La lapidation est une forme de transcendance. N’agissons pas à la légère avec cette activité qui touche au tréfonds de l’identité humaine.
Voilà, en somme, la pensée de Christophe Barbier.