IL SERAIT
VAIN DE VOULOIR GOUVERNER UN EMPIRE SUR LEQUEL LE SOLEIL NE SE COUCHE
JAMAIS !
Voilà qu’avec le sommet du G20 a été célébrée la
grand-messe de la mondialisation à l’occasion de laquelle devaient être
consacrées les lois d’une bonne gouvernance mondiale !
Voilà que cet ineffable Jacques ATTALI veut un gouvernement
mondial. Je veux un gouvernement mondial na ! trépigne-t-il.
La mondialisation est devenue un champ de bataille sur
lequel s’affrontent tenants et opposants, affligés tous qu’ils sont dans ce
domaine – comme dans beaucoup d’autres- du syndrome du thermostat.
Ils manipulent en effet cet instrument complexe de la
mondialisation de la même façon que beaucoup d’entre-nous manipulent le
thermostat en n’en reconnaissant que les positions extrêmes.
Les inconditionnels de la mondialisation
clament : « Tout et tout de suite ! »,
« Rien et jamais ! »
s’insurgent les opposants.
Les premiers n’ont jamais clairement défini ce qu’ils
entendent par cette mondialisation à laquelle s’opposent les seconds.
Il faut bien reconnaître que les premiers entendent
que la mondialisation ne soit qu’un processus d’ouverture des économies
nationales sur un marché planétaire. L’Homme étant sans importance, le
processus doit être instantané quelles qu’en soient les conséquences sociales.
Les seconds s’opposent à la mondialisation dans la
mesure où elle n’est pas, avant toute autre chose, cet objectif vers lequel
devrait tendre l’humanité d’assurer l’épanouissement de l’Homme par la
communication et l’échange entre individus dans le respect des différentes
cultures.
L’ineffable concept de développement dit durable est
l’outil, parfait utilisé par les premiers pour parvenir à leurs fins, ses
composantes sont dans l’ordre des priorités : l’Économie, l’Environnement
et le Social
Ne serait-il pas plus raisonnable, ce développement
étant qualifié d’autoporteur, que sa seule composante soit le Social, de façon
à atteindre le parfait épanouissement de l’Homme, l’Économie n’étant que
l’outil pour y parvenir, mis en œuvre dans le respect de l’Environnement ?
Mais ne serait-ce pas la soif de pouvoir de maints de
nos gouvernants qui, au travers de cette mondialisation effrénée, leur fait
rechercher les secrets d’une gouvernance mondiale qui ne saurait porter que sur
l’Économie ?
N’oublient-ils pas les malheureux dans leur conception
uniquement matérialiste de la gouvernance, qu’il sera éternellement vain de
vouloir gouverner un empire sur lequel le soleil ne se couche jamais ?
Joseph Staline se
prélasse à Sotchi au lever du soleil. Il est un peu surpris, mais pas trop
quand même, que l’astre du jour s’adresse humblement à lui.
« Oh
grand Staline sais-tu à quel point je t’admire ? Tu es un homme
merveilleux, un grand chef, un petit père adorable pour le peuple qui t’aime
tant. Permets que ma modeste lumière éclaire ton merveilleux empire je te
promets de ne pas te porter ombrage. ».
« Mais
oui camarade soleil, toutefois ne t’attarde pas trop dans certains recoins où
il n’y a rien d’intéressant pour toi, d’ailleurs je te ferai surveiller. ».
Le soir est venu
Staline avide de compliments et de flatteries revient se prélasser sur la
plage.
Le soleil ne dit rien,
il l’interpelle donc : « Dis donc camarade soleil t’aurait-on coupé
la langue que tu ne dis plus rien, ou as-tu oublié de me faire louanges et
compliments que je mérite tant ? » « Que
non ! mais maintenant mon petit bonhomme je suis passé à l’Ouest ! ».
Bergerac le 21 avril 2011
Jean-Pierre Canot