Jean Robin est ici moins agaçant que dans d’autres interviews. Pourquoi ? L’interviewé est un personnage qui "l’a beaucoup influencé" et auquel il a consacré un livre empreint d’un regard "tendre". Ceci expliquant cela. Et d’où aussi la question sur Soral et Dieudonné, loin d’être ses personnalités préférées ("Soral, rend-moi mon livre") et qui était, à tout le moins, mal tournée. Il suffit d’opposer cette interview à celle de Ménard pour s’apercevoir de l’incapacité de Robin à être mesuré dans ses questions et à garder distance face à ses invités.
Nous connaissons les positions de Finkielkraut sur Israël, les Juifs en France, etc... Et, pour ma part, je les trouve, à tout le moins, discutables. Il ne dit pas moins quelque chose de très vrai quant à la position, dans les médias, des "parias" de la pensée et des thuriféraires de la bien-pensance ; les uns passant souvent pour les autres. Et lorsque l’on sait l’importance phénoménale de la télévision sur les esprits, l’absence de véritable pluralité de pensées en son sein, autant chez les présentateurs que les invités, on imagine la pauvreté de compréhension du monde chez nombre de téléspectateurs, mais non moins la réelle conviction de ces derniers, sur une base, donc, bien restrictive.
Pour le reste, il est peu à dire sur cette interview.