DSK : une « honte pour la France » selon la presse américainelisez plutôt :
" Pour le New York
Times, Maureen Dowd observe, non sans malice, que BHL n’a pas évoqué
l’affaire Dreyfus pour illustrer son plaidoyer. Melissa Bell du Washington
Post est davantage affligée : « C’est une méthode
classique pour des avocats de la défense de blâmer la victime dans une affaire
de viol. Il est honteux que Lévy ait adopté la même tactique ».
Au sein même du media US qui a publié la chronique de BHL,
un célèbre chroniqueur, Andrew
Sullivan, se révèle lapidaire : « Il se manifeste pour
défendre sa classe ». Dans un article publié par le populaire Huffington
Post, Asher Smith a la plume acérée, fustigeant – à propos de
l’argumentation de BHL- une « rationalisation pathologique de
l’agression sexuelle ». Pour Ben Smith de Politico,
à propos de « la défense de Dominique Strauss-Kahn par
Bernard-Henri Lévy, plus connu récemment pour avoir embarqué la France et nous
autres en Libye », on « doit la lire pour y croire ».
Quant à Jonah Goldberg du National
Review, il est impitoyable : « Je suis fier de
vivre dans un pays dans lequel une femme de ménage peut faire débarquer un
dirigeant international d’un avion en partance pour Paris. Si ce genre de chose
est impossible en France, eh bien honte à la France et honte à Lévy pour penser
différemment ».
Taylor Marsh, analyste politique pour The
Moderate Voice, ne manque pas de métaphores pour réagir à
l’attitude de BHL : « Il est le Charlie Sheen de la philosophie,
le Donald Trump de la bouffonnerie carriériste, la version Wall-Mart de
Sartre ». Après avoir ironiquement dépeint la plaignante en
« agent d’une conspiration transatlantique et anti-socialiste », Tom
Scocca de Slate
échafaude d’autres extrapolations piquantes : « Si Lévy avait
accablé Kadhafi comme il défend Strauss-Kahn, les Marines seraient actuellement
en train de protéger Tripoli ». Plus sévère, le site Feminist
qualifie la tribune de BHL de « bel exemple de blâmons-la-victime
et de mes-amis-ne-peuvent-commettre-aucun-mal ».
D’autres préfèrent adopter un ton plus caustique. C’est
le cas de Matt Duss. Ce membre d’un think-tank de Washington a exprimé sur Twitter son
agacement au sujet de BHL au point d’envisager des représailles
radicales : renommer- à
nouveau- les fameuses « frites françaises » (French Fries) en
« frites de la liberté ».
Relayé par le Wall
Street Journal-un quotidien d’ordinaire plus
favorable à l’endroit de Bernard-Henri Lévy, le
billet le plus ravageur résulte de la plume talentueuse de Matt
Welch : intitulé « BHL, la honte nationale de la France », son
auteur dresse un bilan sans concessions de l’intéressé. Un homme qualifié de « millionnaire
narcissique doté de chemises sans boutons » et aux multiples « professions
prétendues ». "
http://oumma.com/BHL-a-la-rescousse-de-DSK-une