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therasse 4 juin 2011 11:39

Les américains ont refusé l’hospitalité à l’innocent ou au violeur DSK. Nul ne saura jamais ce qu’il en est compte tenu des méthodes qui seront bientôt mises en oeuvre afin de disculper l’enfant Jésus.


Tous les juifs de Paris, Badinter, BHL, Jean-François Kahn, aujourd’hui Thierry Levy invoquent la présomption d’innocence comme allant de soi.

Mais que signifie le concept de présomption d’innocence ?

Une présomption n’est pas une preuve. C’est un indice qui cumulé avec d’autres finit par emporter la conviction d’un policier, d’un procureur, d’un juge ou d’un jury.

Dès lors, une présomption ne devrait jamais être qualifiée "d’innocence" ou de "culpabilité". Il s’agit d’éléments pour le moins troublants qui seraient plutôt susceptibles de déboucher sur une inculpation plutôt que sur un non-lieu, donc d’aller dans le sens d’un jugement défavorable au prévenu.

Donc, si on tient à préciser de quel type de présomption dispose le ministère public, il s’agirait plutôt de d’éléments qui auraient tendance à orienter l’enquête vers la culpabilité.

Mais nul n’est évidemment reconnu définitivement coupable avant qu’il n’ait épuisé tous ses recours possibles : premier degré, appel, cassation. Et c’est à ce niveau qu’on peut invoquer le concept de "présomption d’innocence" ; le prévenu a donc droit jusqu’au procès aux égards dûs à un honnête homme, jusqu’à preuve définitive du contraire.

Cependant, nul n’empêchera jamais un citoyen de se faire une opinion et d’éprouver une succession de sentiments au fil du temps.

Je me suis levé très tôt ce samedi-là et ai reçu l’info sur mon PC. Quel ne fut alors mon ETONNEMENT d’apprendre la nouvelle ! Ensuite, j’ai DOUTE toute la journée jusqu’à la sortie menotté de DSK. Là, j’ai commencé à ressentir ou échaffauder une PRESOMPTION DE CULPABILITE. Bien sûr, les images d’un présidentiable menotté avaient de quoi surprendre ; mais quand on connaît les protections dont jouît un citoyen aux Etats-Unis dès les premiers instants de la garde à vue, on se dit que le procureur avait forcément des biscuits pour agir de la sorte. 

Quand, ensuite, des fuites nous ont appris de quels éléments matériels disposait l’accusation -sperme sur le chemisier de la soubrette et sur la moquette, ADN conforme, hématome provoqué par un choc sur l’arête d’une armoire conforme au récit de la victime, ma PRESOMPTION s’est définivement RENFORCEE dans le sens de la culpabilité de l’un et de sincérité de la demoiselle. 

Sommes nous en droit de ressentir, d’ avoir et d’émettre des opinions dans un état démocratique ? Doit-on impérativement en rester à la présomption d’innocence ? Ne suffirait-il pas de rappeler aux télespectateurs et lecteurs des médias qu’on en est encore au stade des présomptions sans en préciser la nature ? Culpabilité ou innocence de l’enfant-Jésus, chacun est-il encore en droit de se faire sa religion ?

A moins qu’il n’y ait que l’éxecutif qui, comme dans l’affaire Colonna, ait le droit de décréter dès le tout début de l’enquête qui est coupable ? Et de suggérer insidieusement l’innocence présumée d’un membre du gouvernement quand celui-ci est poursuivi par sa secrétaire pour harcèlement sexuel ou viol, le temps de voir si les victimes auront "les épaules suffisamment solides pour poursuivre leur démarche accusatoire" ?

A propos, qu’est donc devenue cette commissaire de police qui avait eu maille à partir avec Monsieur Tron ?
  http://www.marianne2.fr/Draveil-les-policiers-accusent-Tron-d-avoir-pourchasse-la-commissaire_a206886.html



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