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poetiste 29 juin 2011 15:28

Les armes et les larmes.

Mon métier était de réparer des machines à commande numérique. Un jour je vais dans une grande fabrique d’armes française, je traverse l’atelier plein de roquettes de fusées et autres gadgets à tuer la Vie.

A la rencontre du chez d’atelier je lui dis : Ah ! C’est vous les artisans de l’apocalypse ? Je voulais faire de l’humour mais le gars, à ma grande surprise m’a dit : « Oui, vous avez raison, il y a des moments où l’on se pose des questions ».

Je ne pensais pas enfoncer un tel clou. Je ne sais pas si ce gars a démissionné de son job mais moi, j’ai démissionné du mien car je ne voulais plus travailler pour des artisans du pire.

J’ai réparé ma dernière machine dans cette boîte et je suis reparti libre, le cœur léger. J’ai fini ma carrière dans le social où je pensais qu’il y avait mieux à faire.

Entendre sa conscience, c’est une expérience extraordinaire qui ouvre sur un autre monde, qui vous grandit. J’ai reçu ça : gracias a la vida !

En rentrant chez moi, je traverse une ville dans les rues de laquelle des ouvriers de la CGT défilaient pour réclamer une augmentation de salaire. Ces ouvriers travaillaient dans une fabrique d’armes.

J’ai compris vraiment ce jour là que la pire des violences se situait dans l’indifférence de la vie des autres et que mes camarades ouvriers n’étaient pas à même de faire le choix que j’avais fait.

Les hommes de paix, les fils de lumière ne gèrent pas les biens spirituels avec la même efficacité que les banquiers. Quand le rapport de force s’inversera, quand les consciences auront un temps de réponse aussi rapide que ce que l’on appelle le temps réel en matière de spéculation financière, le monde sera sauvé.

Mais ce n’est pas demain la veille, mon frère humain ! Il en faudra des souffrances avant que l’homme atteigne cela et nous n’y allons pas.

De guerre en guerre, on arrive à la guerre ultime en laquelle le nerf de la guerre lui-même, (l’argent), prend le commandement des hommes, globalement, mondialement et annihile les consciences.

L’évolution de la Vie se heurte à un ennemi redoutable : l’homme ! Et cette Vie généreuse et intelligente a fait la folie de croire en la responsabilité de ce dernier pour se prolonger.

Les uns amassent des fortunes, les autres inventent un dieu à leur image pour prendre le pouvoir. On n’est pas sorti de l’auberge !

Le veau dort, le veau dort, mais le veau d’or, lui, ne dort pas, il nous prépare la der des der et on n’ose pas imaginer son horreur.

Un optimiste est celui qui trouve le réalisme pessimiste.

 




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