Alors que j’écoute en général Soral avec un relatif plaisir, même lorsque je ne l’approuve pas, c’est la première fois que j’ai eu vraiment du mal à tolérer son blabla tellement attendu, prévisible, jusqu’au bout. Je me dis que Soral est désormais dans un business, il s’adresse à une certaine cible, très précise, très marginale, qui fait profession de toujours contester ce qu’on lui dit, selon toujours les mêmes schémas mettant en cause sionistes, néocons, franç-maçons, etc. C’est le Alex Jones français, de plus en plus... Quand on va sur son site, on hallucine d’abord de voir que tout le monde l’approuve... mais on se rappelle rapidement que l’on est dans son Fan Club, où il est considéré comme un gourou infaillible. Ici, on se rend compte que c’est déjà plus contrasté, les avis divergent, alors que c’est un site qui reste encore très alternatif. Allons désormais voir des "gens normaux", tous ces gens qui vous entourent, qui sont dans la rue, partout, qui ne passent pas leur vie sur le web underground : je pense qu’on ne trouvera pas 1% des gens en accord avec ces dernières visions (je crois que le terme "analyses" est ici impropre) soraliennes - et d’ailleurs 95% des gens de la rue ignorent qui est Alain Soral. Tout ça pour dire qu’on est là dans une petite bulle (regroupant entre 50.000 et 100.000 personnes grand maximum), certes intéressante pour un sociologue ou un ethnologue... mais qui n’a aucun impact sur la réalité. D’ailleurs, ça m’intéresserait de savoir comment les "soraliens inconditionnels" vivent leur marginalité totale dans le monde réel... Y retournent-ils parfois lorsqu’ils délaissent le web, et que pensent-ils de ce monde où à peu près personne ne pense comme eux ?