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easy1 26 août 2011 15:54

Il est sain et avisé de rester disponible pour entendre plusieurs sons de cloches.

Entendre et intégrer différents sons de cloche c’est donc une chose.

Dire ensuite ce qu’on en conclut procède forcément d’une démarche plus prométhéenne "J’ai quelque chose à apporter aux autres"
Et l’on voit, à travers son cas, qu’il n’est pas possible d’apporter aux autres des analyses neutres alors qu’on est placé dans un contexte manichéen.

Si nous étions depuis toujours habitués à des discours systématiquement neutres ou mixtes, ne stigmatisant et ne condamnant personne, ce qu’il dit ici passerait sans relief particulier. Ca ne renverserait personne.

Or, nous sommes au contraire habitués à conclure par un jugement de valeur en Bien Vs Mal. Et ce qu’il dit n’apparaît alors plus du tout neutre, quoi qu’il en dise.
A partir du moment où le pouvoir qui le missionne dans son rôle éducatif est manichéen, il entend clairement dans les "autres thèses" qu’expose Chauprade, un refus du manichéisme donc un refus de considérer ses employeurs (L’Etat français en l’occurrence) comme forcément, automatiquement ou exclusivement Bien.


Je suis donc étonné qu’il soit étonné d’avoir choqué l’Etat français ou Hervé Morin
Lui, Chauprade, qui sait tellement bien que les Etat exigent un manichéisme en leur faveur (sans lequel tout le concept d’Etat doté d’une conscience morale s’effondre) comment pouvait-il espérer qu’en refusant de chanter le cantique de l’Etat qui le missionne, il puisse conserver son poste ?




Concernant le terrorisme, il a tout à fait raison de proposer de considérer que dans bien des cas, les services secrets des Etats s’y infiltrent non pour les démanteler mais au contraire pour les renforcer (et qu’ils infiltrent alors aussi bien les groupuscules d’extrême gauche que d’extrême droite, pourvu qu’ils soient suffisamment extrêmistes). Mais du coup, il élude trop l’émergence spontanée ou naturelle de ces groupuscules.

Il élude trop la possibilité qu’ont des extrêmistes non infiltrés de commettre des attentats de plus en plus spectaculaires au fur et à mesure que tous les attentats du monde le deviennent.

Et il élude donc aussi le fait qu’il existe des infiltrations ayant pour objet sinon de démontrer le groupuscule extrémiste, du moins de le contrôler (cas des taupes qui avaient infiltré l’IRA)

Tout est et tout reste possible. Quand un attentat spectaculaire se produit et soulève une vive émotion, il faut considérer toutes les hypothèses, du cas d’une action solitaire au cas d’entreprises à montages très compliquées où plus personne ne sait vraiment qui a appuyé sur le bouton rouge. Et il ne faut évidemment pas s’en tenir au son de cloche officiel.

A ce sujet, depuis plusieurs années, on entend dire que des Américains arpentent nos banlieues difficiles sous prétexte d’offrir quelque green card à quelques jeunes méritants. Si les services secrets US voulaient infiltrer nos extrémistes (non pour les anéantir mais au contraire pour les exciter et en faire de nouvelles lessiveuses, de nouveaux Ben Laden), ils ne s’y prendraient pas autrement dans un premier temps.



Concernant les Pôles. Chauprade dit à un moment que les Américains redoutaient que le monde sorte de la bipolarité qu’offrait la guerre froide, il expose que pour les US se pointaient le risque de multipolarité et qu’ils cherchaient donc à réaliser l’unipolarité.

Là sa langue a glissé, effet de la conversation.

Car jamais jamais un Etat n’a souhaité l’unipolarité.

Soit les Etats ne pensaient pas en termes de pôles, soit ils pensaient en termes multipolaires, soit en termes bipolaires (cas le plus courant)
Il faut toujours qu’il y ait un ennemi, un méchant. Il faut donc au moins deux pôles.

Ce qui menace les EU c’est effectivement la multipolarité, c’est aussi la disparition du polarisme ou le pôle unique.
L’idéal pour eux c’est un Monde divisé (en forces à peu près égales) en deux pôles.


A cet égard, le polarisme que produit le libéralisme débridé (quelques très riches d’un côté, des très pauvres en repoussoir de l’autre et une classe moyenne au centre qui rame, rame et rame pour devenir très riche ou éviter de devenir très pauvre) est un polarisme qui ne convient pas du tout à la politique américaine (Cette politique étant fondée sur un isolationnisme qui ne peut être transgressé que s’il existe un méchant agresseur armé qui menace l’Etat)

Si le Monde entier ne devenait plus qu’un énorme marché civil (avec donc les 3 classes de fortune pécuniaire) il n’y aurait plus de méchant armé et menaçant, alors l’Etat centrat et son immense service secret n’auraient plus rien à faire.

Ainsi, même le capitalisme, le libéralisme est à tauper par l’Etat afin qu’il produise de la méchanceté armée, de la violence bien saignante.

Ce ne serait donc pas les milliardaires qui seraient venus d’eux-mêmes vers la privatisation de la guerre, ce serait l’Etat qui les aurait invités à s’intéresser à la guerre (et cela se sezra produit depuis déjà un siècle)


Si on examine le cas des entreprises (de partout) qui ont, lors de guerre, fabriqué des armes ou autres méchantes choses, on verra que 9 fois sur 10, c’est l’Etat qui les y aura invitées, incitées ou forcées.
Même les pianos Steinway furent obligés, vraiment obligés de stopper la fabrication de pianos pour fabriquer des...planeurs (pour larguer des parachutistes en silence) 


A la fin de la guerre, on a voulu lyncher Louis Renault alors qu’il avait été forcé de produire autre chose que des voitures de paix.


 












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