Les acharnés.
Tous ces juges et procureurs
occasionnels qui écrivent ici n’ont de cesse que de crier haro sur le bouc
émissaire. Ils ont en tête un tribunal à jugement en temps réel et ils éprouvent de la
jouissance à jouer ce rôle fictif mais une jouissance virtuelle. DSK est
libéré, la justice quelle qu’elle soit en a décidé ainsi.
Je trouve ces juges amateurs plus
« pathétiques » que DSK lui-même. Ils nous feraient regretter la
liberté qu’ils ont à intervenir librement, à pouvoir s’exprimer. Ils ne se posent
pas la question de la pertinence de leurs propos, ils mêlent leurs voix à celle
de la horde des loups qui sont des loups pour l’homme. Ah ! Quelle
jouissance !
Ils n’ont aucune notion de ce qui
les pousse à réagir comme ça en prenant la place de l’innocent violé qui crie
sa souffrance. Ils se sont fait violer par DSK ces gens à la conscience claire
et pure, à les entendre. Ah ! Les pauvres petits !
Voilà le moment venu où
l’interactivité sur le net se fait plus minable que la communication des médias
habituels, reproduisant tous ses travers en les caricaturant.
Ca ne fait pas dans la dentelle
un petit juge amateur entre la poire et le fromage, ça déverse sa bile et ça
vous en ressert encore. Heureusement qu’ils ne sont pas au pouvoir les
bougres !
Ils me rappellent les résistants
de la dernière heures en 45 qui frappaient les femmes qui avaient eu des
échanges avec des soldats Allemands et les rasaient, les dénudaient, les
enchaînaient, les promenaient sur les routes de leur honte occultée.
Ils nous feraient croire que
l’usage de la liberté ne leur convient que pour condamner, que la moindre
réserve sage et intelligente leur est impossible.
Allez ! Continuez de frapper
DSK mais sans moi. Vous reprendrez bien encore une pierre, allez ! La
honte ne doit pas rejaillir sur vous ; vous, vous êtes parfaits. Mais si,
mais si, ne faites pas le modeste, votre vie est magnifique et c’est bien pour
ça que vous reprendrez encore une pierre, virtuelle qui n’atteindra jamais son
but, votre jugement ne salit que vous-même.