Comme si les crises économiques et leur cortège de misères n’avaient pas fait aussi des ravages du temps où les Etats étaient maîtres de leur monnaie !
Comme si au temps où les Etats dévaluaient et faisaient marcher la planche à billet, les riches ne s’enrichissaient pas et ne savaient pas protéger leurs richesses en les plaçant sur des biens, bâtiments, or, oeuvres d’art !
Méfiez vous des « yacafaucon », des "ilsufide", ils oublient
toujours un ou plusieurs paramètres dans leur démonstration.
Le premier qui est laissé de coté ici c’est que la
croissance économique, la vraie, celle qui tient à la production
des biens est en cours de basculement de l’occident (USA, Europe)
vers les pays dits émergents, par exemple la Chine, l’Inde, le
Brésil.
Vous pouvez augmenter tant que vous voulez les revenus
des classes laborieuses de l’Occident, vous n’obtenez qu’une
croissance artificielle transitoire plus commerciale qu’industrielle,
vous ne faites que creuser les déficits de ces pays, l’argent
ainsi injecté sert principalement à consommer des biens
d’importation et il n’y a pas vraiment de croissance,
l’endettement est à la fois celui des Etats et celui des
particuliers.
Les chinois qui ont longtemps financé la dette
américaine ont raison de hausser la voix et de demander le retour à
gestion plus équilibrée.
Quelques pays occidentaux s’en tirent
encore, Allemagne, nord de l’Europe, ils vivent sur leurs acquis
technologiques et l’excellente qualité de leurs main d’oeuvre,
mais pour combien de temps ?
Les populations des pays émergents
sont capables à terme d’innover, de fournir d’excellents
techniciens et ouvriers et et de concurrencer les USA et l’Europe
dans toutes les industries dites de pointe.
La crise dans les pays
occidentaux durera tant que les classes laborieuses des pays
émergents n’auront pas acquis le même niveau de rémunération ou
de protection sociale que ceux des démocratie occidentales.
Dans
ce cadre, la richesse de certains qui est outrancière et doit être
ramenée à une plus juste mesure, n’est qu’un paramètre
secondaire. Chacun devra accepter des sacrifices dans l’attente de
ce rééquilibrage, les riches doivent accepter de perdre beaucoup de
leurs biens ( et il y a de la marge !) et les classes
laborieuses occidentales une pause dans la progression de leur
pouvoir d’achat et leur droits sociaux afin de limiter le
chômage.
Il y a aussi un autre fait encore plus fondamental à
prendre en compte, c’est que les ressources naturelles de la
planète ne sont pas inépuisables et qu’il faudra bien les
partager avec tous les habitants de cette terre.
Le pétrole en
est un exemple patent. Les ressources en eau douce, en matières
premières de toutes sortes commencent elles aussi à poser problème,
il nous faut réexaminer nos modèles de croissance.
La
(sur)consommation propre aux pays dits développés, la démographie
galopante de certaines régions du monde ne peuvent pas perdurer sauf
à aller vers des conflits économiques violents ou des guerres
encore plus destructrices tant sur le plan matériel qu’humain.
Le
rééquilibrage économique mondial ne peut que modifier à terme le
rapport de puissance militaire qui semble encore favorable au camp
occidental, il est grand temps qu’une véritable autorité de
régulation économique à dimension mondiale se mette en place, sous
l’égide de l’ONU.