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Latigeur Latigeur 28 septembre 2011 15:52

Comme si les crises économiques et leur cortège de misères n’avaient pas fait aussi des ravages du temps où les Etats étaient maîtres de leur monnaie !

Comme si au temps où les Etats dévaluaient et faisaient marcher la planche à billet, les riches ne s’enrichissaient pas et ne savaient pas protéger leurs richesses en les plaçant sur des biens, bâtiments, or, oeuvres d’art !

Méfiez vous des « yacafaucon », des "ilsufide", ils oublient toujours un ou plusieurs paramètres dans leur démonstration.
Le premier qui est laissé de coté ici c’est que la croissance économique, la vraie, celle qui tient à la production des biens est en cours de basculement de l’occident (USA, Europe) vers les pays dits émergents, par exemple la Chine, l’Inde, le Brésil.
Vous pouvez augmenter tant que vous voulez les revenus des classes laborieuses de l’Occident, vous n’obtenez qu’une croissance artificielle transitoire plus commerciale qu’industrielle, vous ne faites que creuser les déficits de ces pays, l’argent ainsi injecté sert principalement à consommer des biens d’importation et il n’y a pas vraiment de croissance, l’endettement est à la fois celui des Etats et celui des particuliers.
Les chinois qui ont longtemps financé la dette américaine ont raison de hausser la voix et de demander le retour à gestion plus équilibrée.
Quelques pays occidentaux s’en tirent encore, Allemagne, nord de l’Europe, ils vivent sur leurs acquis technologiques et l’excellente qualité de leurs main d’oeuvre, mais pour combien de temps ?
Les populations des pays émergents sont capables à terme d’innover, de fournir d’excellents techniciens et ouvriers et et de concurrencer les USA et l’Europe dans toutes les industries dites de pointe.
La crise dans les pays occidentaux durera tant que les classes laborieuses des pays émergents n’auront pas acquis le même niveau de rémunération ou de protection sociale que ceux des démocratie occidentales.
Dans ce cadre, la richesse de certains qui est outrancière et doit être ramenée à une plus juste mesure, n’est qu’un paramètre secondaire. Chacun devra accepter des sacrifices dans l’attente de ce rééquilibrage, les riches doivent accepter de perdre beaucoup de leurs biens ( et il y a de la marge !) et les classes laborieuses occidentales une pause dans la progression de leur pouvoir d’achat et leur droits sociaux afin de limiter le chômage.
Il y a aussi un autre fait encore plus fondamental à prendre en compte, c’est que les ressources naturelles de la planète ne sont pas inépuisables et qu’il faudra bien les partager avec tous les habitants de cette terre.
Le pétrole en est un exemple patent. Les ressources en eau douce, en matières premières de toutes sortes commencent elles aussi à poser problème, il nous faut réexaminer nos modèles de croissance.
La (sur)consommation propre aux pays dits développés, la démographie galopante de certaines régions du monde ne peuvent pas perdurer sauf à aller vers des conflits économiques violents ou des guerres encore plus destructrices tant sur le plan matériel qu’humain.
Le rééquilibrage économique mondial ne peut que modifier à terme le rapport de puissance militaire qui semble encore favorable au camp occidental, il est grand temps qu’une véritable autorité de régulation économique à dimension mondiale se mette en place, sous l’égide de l’ONU.




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